Salaire minimum : les ouvriers de la sous-traitance rallument le flambeau de la mobilisation

À Delmas, certaines rues ont grondé ce lundi 08 mai 2023. En effet, plusieurs centaines d’ouvriers de la sous-traitance sont descendus sur le macadam pour exiger un salaire minimum de 2500 gourdes, mais aussi des accompagnements sociaux en permanence. Gazés par des agents de l’ordre, les travailleurs de la sous-traitance n’entendent pas faire machine-arrière, se proposant ainsi de gagner les rues à nouveau le mardi 09 mai 2023.

Augmentation du salaire minimum, avantages sociaux de manière constante, les ouvriers des usines textiles n’en démordent pas. Ils continuent d’appeler le gouvernement en place à donner suite à l’ensemble de leurs revendications. À cet effet, ils étaient plusieurs centaines qui ont gagné les rues ce lundi 08 mai 2023 pour exprimer leur ras-le-bol face aux conditions dans lesquelles ils évoluent, mais aussi pour exiger 2500 gourdes comme salaire minimum.

Trop longtemps roulés dans la farine par les autorités en place, ces ouvriers protestataires qui ne veulent plus continuer à vivre avec un salaire de misère, ont exprimé leur colère. « L’inflation a atteint un niveau extrême. Il nous faut un salaire minimum de 2500 gourdes et des accompagnements sociaux durables », a scandé Dominique St Eloi, qui qualifie de « tuberculeux » le salaire que reçoivent les ouvriers.

Partant de la SONAPI passant par Delmas, les manifestants n’ont pas pu arriver devant la résidence officielle du Premier ministre Ariel Henry, leur destination finale, en raison de la présence des policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser. Ce qui a attisé leur colère.

Il n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur le Chef du gouvernement de facto qui, selon eux, fait peu de cas des revendications légitimes de la classe ouvrière qui pourtant est frappée de plein fouet par l’insécurité alimentaire qui fait rage dans le pays.

Malgré tout, les ouvriers n’entendent pas lâcher du lest. Ils se donnent rendez-vous tout au long de la semaine en vue de la poursuite du mouvement, dans l’objectif de forcer le gouvernement à répondre positif à leurs griefs.

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