Sanctions internationales : « Gare aux manipulations à des fins propagandistes ! » alerte Pierre Espérance

Une intervention du directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) Pierre Espérance, relayée par un média en ligne, tend à semer de la confusion dans l’optique de réhabiliter un ancien Premier ministre haitien. Le responsable du RNDDH appelle à la mobilisation de l’appareil judiciaire d’Haïti pour une manifestation de la vérité dans le cadre des sanctions internationales.

Dans le cadre des sanctions américaines et canadiennes visant des figures politiques en Haïti, le RNDDH ne s’arrogera jamais le droit de se prononcer sur l’appartenance ou non de quiconque, à des gangs armés, réagit la directrice de programmes du RNDDH, Rosy Auguste Ducéna, dans une note que le journal a consultée. Elle rappelle que la gangsterisarion du pays et les crimes économiques sont les deux faces d’une même médaille.

La justice haïtienne se retrouve au tournant des procès historiques dans le cadre des sanctions américaines et canadiennes adoptées contre un ancien Président de la République, deux anciens Premiers ministres, des actuels et anciens parlementaires haïtiens. Pour le compte de ces sanctions, la manifestation de la vérité du coté haïtien, passe par des décisions fortes et impartiales de l’appareil judiciaire.

Pierre Espérance appelle à la mise sur pied d’un task-force constitué de magistrats intègres, de parquetiers honnêtes, d’agents du Bureau des affaires financières et économiques (BAFE) compétents afin de statuer sur les crimes financiers, le blanchiment des avoirs, le financement des gangs.

Cet appel vise à briser le cycle de l’impunité caractérisée qui gangrène l’État et fragilise la justice. Les dossiers des massacres d’État, le scandale de dilapidation des fonds du programme PetroCaribe pour lesquels aucun suivi judiciaire n’a été engagé, interpelle le défenseur des droits humains.

Les sanctions américaines et canadiennes ouvrent une fenêtre d’opportunité aux autorités judiciaires haïtiennes afin de
permettre à la justice de se relever, de retrouver ses lettres de noblesse.

À la croisée de l’appel à la mobilisation de l’appareil judiciaire haïtien, le numéro un de l’organisation de promotion et de défense des droits humains, craint une certaine mainmise d’un secteur politique influent sur l’appareil judiciaire. Pierre Espérance rappelle également qu’en dépit des sanctions imposées, des gros bonnets du pouvoir de facto continuent de soutenir des gangs dans leurs actes criminels contre la population civile.

Néanmoins, les personnalités touchées par les sanctions ont le droit à la défense, conformément à la loi. Les dossiers relatifs aux violations des droits humains, aux crimes financiers, aux relations entre autorités et gangs qui moisissent dans des tiroirs doivent etre remis en débat, croit Pierre Espérance.

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