Santé : RNDDH dresse un bilan inquiétant des centres hospitaliers publics

La Fédération Nationale des Travailleurs de la Santé (FENATRAS) a annoncé la levée partielle de la grève entamée par des hôpitaux publics. Dans un document publié le vendredi 1er avril 2022, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dressé un bilan accablant sur le fonctionnement des centres hospitaliers publics du pays où, dans la majorité, les médecins sont contraints de réaliser des opérations chirurgicales à l’aide de lampe-torche de leurs téléphones. Face à cet état de fait, l’organisme de défense des droits de l’Homme appelle l’État à prendre en compte les revendications des grévistes et équiper les hôpitaux de matériels adéquats.

Dans la première partie de ce document, le RNDDH a fait l’historicité de cette grève qui a duré au moins 28 jours dans divers hôpitaux publics du pays. Après le lancement du mot d’ordre de grève, l’organisme s’est donné pour mission de réaliser un travail de monitoring dans plusieurs centres hospitaliers du pays, ce qui lui a permis de découvrir que certaines de ces institutions sanitaires ne disposent pas de source d’électricité. Ce qui met les médecins en difficultés pour réaliser des opérations, sans compter que des batiments sont en piteux état, les matériels insuffisants et inadaptés, les salles d’accouchement ne sont pas adéquates, absence d’ambulance pour aider les patient.e.s et la hausse des prix des césariennes à 35 ou 50 mille gourdes, alors qu’autrefois cela ne coutait que 7 500 gourdes.

Ce travail a été effectué, d’après le RNDDH, dans les 5 hôpitaux qui étaient en grève, à savoir l’Hôpital Universitaire de la Paix, l’Hôpital de l’Université de l’État d’Haïti (HUEH), l’Hôpital Universitaire Justinien du Cap-Haïtien, l’Hôpital Maternité de Carrefour, l’Hôpital Maternité Isaïe Jeanty. Mais aussi, cela a concerné les centres hospitaliers publics qui n’avaient pas observé la grève dans laquelle, pourtant, la situation est très alarmante et l’accès de la population aux soins de santé, tout aussi aléatoire qu’hypothétique.

Fort de ce constat, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) recommande à l’État haïtien de satisfaire les revendications des grévistes, d’améliorer les conditions générales de travail du personnel dans le plus bref délai et de doter les centres hospitaliers publics de moyens pouvant leur permettre d’offrir un service de bonne qualité à la population.

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