SDP tourne le dos à la « cause du peuple », feint de se positionner sur la « situation chaotique »
Le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) a été à la tête d’un mouvement lancé le 17 octobre 2020 contre l’ancien Président Jovenel Moïse, PHTK et ses alliés. Ce dimanche 17 octobre 2021, un an plus tard, alors que le SDP s’est rangé aux côtés de ceux qu’il prétendait combattre, cette structure dit condamner, dans une note, la dégradation de la situation sécuritaire du pays, appelle à la formation d’un nouveau gouvernement et un nouveau leadership à la tête de la PNH.
Le SDP fait partie des plus grandes déceptions de la population pour cette année 2021. Fer de lance de divers mouvements populaires, réclamant une amélioration des conditions de vie des citoyens, le secteur s’est mis du côté du gouvernement d’Ariel Henry. Avec la bouche pleine, il ne peut pas se positionner ouvertement contre l’insécurité généralisée, les nombreux cas de kidnapping, de guerres armées dans le pays et le phénomène qui s’est installé à Martissant.
Si cette structure ne voulait cohabiter ni avec le PHTK ni avec ses alliés, ce n’était pas une conviction mais plutôt une position politique. Une grève générale a été annoncée pour protester contre la situation sécuritaire du pays ce lundi 18 octobre 2021, le SDP ne fait que publier une note pour appeler au respect de l’Accord du 11 septembre, incluant la formation d’un nouveau gouvernement et changer le Haut-Commandement de la PNH. Sans apporter son soutien au mouvement, il souligne que ce sont les Jovenélistes et les Martellistes qui continuent d’alimenter la violence des gangs armés dans les quartiers populaires.
Toujours dans cette note, le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) dit réitérer sa volonté de continuer le combat pour le changement des conditions de vie de la population et annonce pour le mercredi 20 octobre 2021 des propositions concrètes pour résoudre le problème de l’insécurité.
La population haïtienne arrivera-t-elle à faire confiance à nouveau aux démarches de cette structure, pour lesquelles d’ailleurs plusieurs militants politiques ont été tués? Rien n’est moins sûr.
