Social : faute de carburant et d’électricité, les hôpitaux publics s’enfoncent davantage dans la crise

Les activités sont quasi dysfonctionnelles, ce lundi 8 mai 2023, à l’Hôpital Universitaire La Paix (Delmas 33) en raison de la non-disponibilité du carburant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ces derniers mois. Le centre hospitalier peut seulement recevoir des patients nécessitant des soins ordinaires. En effet, l’HUP ne peut plus recevoir des cas d’urgence ou assurer des interventions chirurgicales. De plus, l’hôpital ne dispose d’autres ressources énergétiques à part le système de l’EDH ; une institution qui est dans le blackout total.

Le manque de carburant et d’énergie affecte gravement les centres hospitaliers. C’est le cas pour l’Hôpital Universitaire La Paix qui est touché par cette crise qui perdure. Si la semaine dernière le centre hospitalier avait tenté de fonctionner, cette semaine la génératrice est à sec malgré les diligences des responsables pour alimenter l’hôpital. Mais, les démarches se sont révélées vaines, nous informe une source.

« Plusieurs malades sont obligés de retourner chez eux à cause du manque d’électricité. Les activités sont au point mort ce matin, car on est incapable de fonctionner. La semaine dernière on a tenté de donner du service avec nos maigres moyens », nous a rapporté une source proche de l’institution.

« Les coupures d’électricité entravent le fonctionnement de l’hôpital et ses services médicaux. Les soins en pédiatrie, maternité, traumatologie, urgence et hospitalisation sont totalement interrompus depuis ce matin », poursuit-elle.

Tout en déplorant le fait que le carburant ne soit pas disponible et accessible à tous comme avant, elle croit que l’approvisionnement en gasoil de l’hôpital est urgent pour le fonctionnement des génératrices, ce qui permettra de sauver des vies et soigner les malades.

Les hôpitaux de la capitale, Port-au-Prince, et d’autres villes du pays font état de « réserves extrêmement faibles de carburant » nécessaire à l’alimentation des génératrices qui assurent le fonctionnement des services. Ceux qui fonctionnent avec de l’énergie solaire, qui leur donne un peu d’éclairage, se plaignent que le courant soit trop faible pour faire fonctionner les matériels des salles d’opération. Même le plus grand centre hospitalier du pays, l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), n’est exempt de ce fléau.

Une situation qui aggrave les conditions matérielles d’existence de la population qui n’a pas accès depuis très longtemps aux services de base. La crise à laquelle les hôpitaux font face est, visiblement, le cadet des soucis du Premier Ministre Ariel Henry, médecin-neurochirurgien de son état.

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