Social : le Centre d’Accueil de Carrefour, un enfer pour les enfants
Que vaut le Gouvernement d’Ariel Henry face aux mauvaises conditions de vie des enfants du Centre d’Accueil de Carrefour ? Une question qui se pose et s’impose, considérant la dégradation de la situation dans cet espace. Dépourvus de tout ou presque, les enfants du Centre d’Accueil de Carrefour sont affamés, privés d’eau, de vêtements, et vont pieds nus.
Dans ce Centre d’Accueil contenant plus 200 enfants rien ne va plus. Des piles d’immondices gagnent l’espace. Une odeur puante s’y dégage. L’espace donne l’allure d’un véritable dépotoir à ciel ouvert. Ici, les enfants qui y demeurent font face à des difficultés de toutes sortes. Sur leur visage, la misère est palpable. Les conditions de vie des enfants du Centre d’Accueil de Carrefour se détériorent de plus en plus. Les gamins vont pieds nus, qui pis est, ils crèvent de faim. Ce sont donc des enfants laissés-pour-compte, sans l’appui de l’Etat qui doit aux employés plusieurs années d’arriérés de salaires.
« N’était-ce la bonne grâce de certains bon samaritains, les enfants mourraient déjà de faim », nous dit un responsable, tout en dénonçant l’indifférence du gouvernement place, notamment le ministère des affaires sociales et du travail face aux conditions de vie exécrables de ces centaines d’enfants.
Les droits fondamentaux de ces enfants sont foulés au pied. L’éducation demeure un luxe pour la majorité d’entre eux. « Ici, nous avons des enfants qui sont arrivés en classe de neuvième, troisième et seconde… Mais il est difficile de poursuivre l’apprentissage comme cela se doit, car l’Etat ne paie pas les moniteurs. Certains d’entre eux ne mettent plus les pieds dans l’espace », explique l’un des responsables du centre.
En plus d’être mal nourris, ces enfants dorment dans des conditions qui laissent à désirer. Privés de matelas, sur des lits en fer, les enfants utilisent des morceaux de tissus crasseux et de cartons pour dormir. Ne pouvant plus continuer à vivre dans une situation aussi catastrophique, les enfants et les responsables du centre unissent leur voix pour demander au ministère des Affaires sociales et du travail (MAST) de se pencher sur leur sort.
Ce n’est pas la première que les responsables de ce centre d’accueil dénoncent les mauvaises conditions des enfants dans l’espace. Mais les dirigeants concernés font toujours la sourde oreille.
Cette fois, l’appel des responsables du Centre d’Accueil de Carrefour tombera-t-il dans les tympans des autorités en place ? Rien n’est moins sûr…