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Social : « Un climat sécuritaire stable », tout ce que désire la population

L’insécurité générée par les gangs armés dans le pays, un phénomène tout aussi inquiétant qui prend place de plus en plus dans les foyers haïtiens. Tout le monde parle de l’insécurité concentrée dans certains quartiers précis du territoire national avec un accent particulier sur l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Face à cette situation de désarroi, les citoyens s’adressant à l’Etat réclament la sécurité, car la détérioration de la situation sécuritaire du pays a de graves conséquences sur leur quotidien, sur leur vie.

Depuis plusieurs mois, Haïti connaît une situation des plus préoccupantes, caractérisée notamment par la cherté de la vie, le chômage, l’inflation, l’instabilité politique entre autres. Pourtant, l’insécurité qui fait rage dans presque tous les départements du pays demeure le plus grand mal. Les groupes armés qui ne cessent d’imposer leur loi dans leur zone de contrôle, le kidnapping, l’irresponsabilité des autorités face à ce fléau animent les conversations quotidiennes. L’insécurité touche quasiment tout le pays, des grandes villes jusqu’aux coins les plus reculés.

La population haïtienne se plaint de l’irresponsabilité de l’Etat qui n’arrive pas à assurer sa responsabilité constitutionnelle. Le droit à la sécurité, à la vie, à la liberté est complètement bafoué, car ceux qui sont placés pour assurer le respect de ces droits fondamentaux de l’Haïtien sont inexistants.

Edris est étudiant en droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE), il ne mâche pas ses mots pour critiquer cet Etat moribond qui ne se préoccupe même pas de la sécurité du territoire.

« L’une des prérogatives de l’Etat est de s’assurer que tous les citoyens sont en sécurité. Mais ici en Haïti ce n’est pas tout à fait le cas. Au contraire l’Etat est l’un des complices de ceux qui terrorisent la population », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, l’aspirant avocat croit qu’au-delà des problèmes sociopolitiques et économiques auxquels le pays est confronté, l’insécurité généralisée a plus d’impacts négatifs sur les citoyens, pour peu qu’elle n’épargne personne.

« Depuis très longtemps, la faim, l’instabilité politique, la cherté de la vie existaient en Haïti, mais l’insécurité n’avait jamais atteint ce pic, le kidnapping n’était pas considéré comme un fait normal. Mais avec la prolifération des gangs, la violence et l’insécurité à un tel rythme, c’est devenu plus qu’un enfer » a-t-il poursuivi.

Marco, lui, est étudiant en Sociologie dans une Université de la capitale. Il a abondé dans le même sens que Edris : « L’insécurité asphyxie la vie en général, plus de personnes sont dans la famine, c’est un vrai désastre. Il y a des conséquences sociales, psychologiques, sanitaires, économiques et politiques à tous les niveaux ».

Plusieurs citoyens questionnés sur la problématique de l’insécurité sont du même même avis. Toutefois, quoiqu’ils se montrent méfiants face à ceux qui prétendent diriger le pays, ils demandent aux autorités concernées, notamment les membres du gouvernement de facto d’Ariel Henry, de faire le nécessaire pour rétablir la sécurité dans le pays, car la population est à bout de souffle.

« Les autorités policières et judiciaires se montrent très incapables de stopper ce fléau, mais ce sont elles qui ont la mission de rétablir l’ordre et de faire régner la justice. Donc, si elles ne peuvent pas qu’elles démissionnent », a lancé un citoyen sur ton hostile.

« Ariel Henry est le chef du gouvernement et fait office de président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), l’instance qui est responsable de la sécurité dans le pays. La population n’a qu’une seule préoccupation, c’est l’insécurité. Nous ne demandons pas à Ariel Henry et son gouvernement de résoudre tous les problèmes, mais un climat sécuritaire stable dans le pays qui nous permettra de circuler librement sans crainte c’est peu demander », a-t-il ajouté estimant que c’est le cri de tous les citoyens.

Haïti est aujourd’hui, compte tenu de la dégradation du climat sécuritaire, au tréfonds de l’abîme. La communauté internationale refuse de prêter forte à l’équipe gouvernementale. La Police Nationale d’Haïti (PNH) tente vainement de faire régner l’ordre, pendant ce temps la population, quant à elle, est la grande victime de l’insécurité.

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