Solino, Bel-Air : les policiers kenyans renoncent à patrouiller à pied, la lâcheté des africains dénoncée

Sur le terrain des opérations à Solino, Bel-Air, Delmas 24, des policiers des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH) multiplient la chasse aux bandits. Néanmoins, malgré la présence des policiers kenyans de la Mission multinationale d’appui à sécurité (MMAS), les unités spécialisées haïtiennes restent seules, sans le soutien des Africains.

Des voix saluent l’intervention de la PNH visant à multiplier la traque des bandits à Solino, Bel-Air, Delmas 24. Les forces de l’ordre semblent avoir modifié leur mode opératoire en optant pour des pénétrations dans les fiefs des bandits de «Viv ansanm». À cette phase, il est difficile de dresser un bilan des interventions, néanmoins des voix non officielles font état d’une dizaine de criminels abattus dans les affrontements armés avec les policiers et les soldats des Forces armées d’Haïti (FAd’H).

Le leader engagé de Solino, Évéraldo Mary qui intervenait vendredi sur les ondes de Radio Kiskeya, dénonce le désengagement des soldats kényans dans les opérations. Selon ses déclarations, les Africains se contentent de limiter leur présence à l’intérieur des blindés, renonçant à des patrouilles à pied. L’ancien footballeur influent appelle à un commandement collectif (PNH, FAd’H et MMAS) afin d’atteindre les objectifs fixés.

Sur le théâtre des affrontements, les policiers kenyans affichent un comportement poltron, dénonce Évéraldo Mary. Ce dernier questionne la stratégie des Africains, vus comme de simples figurants dans les scènes de combat. Dans l’intervalle, il souligne plusieurs cas de citoyens atteints de balles perdues à Lalue, Nazon, Avenue Poupelard, Delmas, entre autres.