Subvention ciblée, construction d’infrastructures sanitaires et routières, Ariel Henry et ses promesses creuses

Un régime de facto, incapable de garantir la sécurité de ses citoyens, entend empoisonner la vie d’une population à faibles revenus, qui peine à joindre les deux bouts. Le Premier ministre, le docteur Ariel Henry et son équipe confortables dans leur statut de haut fonctionnaire d’État, prévoient d’augmenter le prix du carburant, malgré les contestations populaires.

Le gouvernement de facto s’entête à l’idée de revoir à la hausse le prix du carburant sur le marché dans un contexte où les conditions de vie de la population se détériorent. Avec des indicateurs économiques au rouge, le pouvoir s’enferme dans ses bulles et fonce droit vers l’application des mesures irréalistes.

En Conseil du gouvernement, mardi 13 septembre, Ariel Henry et sa bande ont fait fi des revendications populaires, pour activer les leviers visant à contraindre la population à avaler le poison. Mercredi, des membres de l’équipe de facto ont arpenté plusieurs médias pour exposer le bien-fondé de la mesure. Ricardin Saint, ministre du Commerce et de l’industrie, Pierre-Ricot Odney, ministre des Affaires sociales et du travail, Emmelie Prophète Milcé, ministre de la Communication ont repris les mêmes réthoriques de 2021 pour vanter l’augmentation de l’essence.

En décembre 2021, ce même refrain a été entonné par le gouvernement pour justifier la révision à la hausse des prix du carburant. Le programme de subvention ciblée a été annoncé sans avoir jamais vu le jour. On souligne l’intervention du ministre de la Planification, Ricard Pierre, pour évoquer la contruction d’infrastructures routières et sanitaires en guise de justification, mais plus rien.

D’autres annonces confirment le comportement d’un État qui est à mille coudées de la réalité. En avril dernier, le programme d’apaisement social a été lancé par le ministre des Affaires sociales, Pierre-Ricot Odney et d’autres de ses collègues. Plus de 3 milliards de Gourdes ont été mobilisées pour accompagner les plus vulnérables. Plus rien de concret, 3 mois après en dépit du fait que le gouvernement ait fait part de plusieurs bénéficaires de cash.

Hormis le profil non crédible de l’administration de facto, l’incompétence et l’indifférence face à la détresse des couches les plus déshéritées révoltent plus d’un. L’inflation, selon l’Institut haïtien de statistiques et d’informatique (IHSI), a atteint 30.5%. Plus de 5 millions de la population sont en insécurité alimentaire. Il s’ensuit l’incapacité de la Banque de la République d’Haiti (BRH) de réguler le marché des changes. La décôte est symptomatique d’un pouvoir débile, sans vision qui se contente à appliquer les politiques des agences internationales et ignorer les préoccupations de ses gouvernés. Avec ce tableau critique, le gouvernement tenace, opte pour enfoncer le clou et effondrer les categories les plus faibles.

Sur le plan sécuritaire, rien n’augure de meilleures perspectives avec la multiplication des poches de gangs à travers le pays. Les cas d’assassinat, d’enlèvement et de sequestration contre rançon ont connu une nette augmentation, désapprouvant Ariel Henry qui évoque une baisse. Aux dernières nouvelles, les équipements commandés par l’État pour combattre les gangs restent dans l’impasse, apprend-t-on. Le marché semble n’avoir pas été bien maitrisé, selon des sources.

Des autorités, sans mandat, sans mission, sans feuille de route, aux commandes du pays prétendent engager la destinée d’une nation avec des décisions controversées qui ne visent qu’à appauvrir les citoyens. L’augmentation des prix du carburant témoigne d’un certain cynisme d’une équipe qui s’adonne au luxe et à l’opulence au détriment d’une majorité qui croupit dans la misère.

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