Ti Nèg et les deux Dominicains gardés à vue dans de mauvaises conditions à la DCPJ

48 heures après leur libération vendredi 26 février, Junior Albert Augusma alias Ti Nèg, interprète haïtien et les deux techniciens dominicains Mi­chael Enrique et Antonio Ge­rer Campusano Féliz, qui ont été enlevés à Port-au-Prince, sont encore gardés à vue à la DCPJ dans de mauvaises conditions, sans nourriture ni possibilité pour se doucher, dénoncent des proches ayant peur que la police invente des dossiers sur les victimes.

« Ils sont encore à la DCPJ. Ils dorment sur des chaises. Sans nourriture, ni possibilité pour se baigner. Sans aucune explication. Il y a quelque chose de flou dans tout ça », a dénoncé un proche des victimes requérant l’anonymat. 

« Nous avons peur que la Direction Centrale de la Police Judiciaire, sous demande des autorités, invente des dossiers sur les victimes afin d’évoquer un prétendu auto-enlèvement vu l’aspect politique et diplomatique de la question », a poursuivi un autre proche des deux ressortissants dominicains et de l’interprète haïtien.

À noter que les deux techniciens dominicains et l’interprète haïtien Junior Albert Augusma qui est aussi de poète, ont été enlevés le samedi 20 février à la 5ème Avenue Bolosse alors qu’ils revenaient d’un tournage du prochain film de Muska Films intitulé « Malatchong » à Jacmel. 

Au moins un média dominicain avait dénoncé les autorités haïtiennes qui tenteraient de faire chanter le gouvernement dominicain avec les deux otages dominicains afin d’obtenir l’extradition de l’opposant haïtien Ralph Youry Chevry assigné à résidence en République Dominicaine.

  

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