Trafic d’armes et de minutions : la DCPJ met fin au « petit jeu de malin » du Père Frantz Cole

La Direction Centrale de la Police Judiciaire s’est montrée intraitable envers le représentant de l’Eglise Episcopale d’Haïti, après avoir procédé à son arrestation le mercredi 17 aout dernier. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’ensemble des charges retenues contre le prélat soient rendues publiques.

En effet, après avoir été auditionné par le Bureau des Affaires Financières et Economiques de la DCPJ, la PNH a annoncé que l’homme d’église est gardé pour trafic illégal d’armes et de minutions, contrebande, fraude et évasion fiscale, enrichissement illicite, blanchiment des avoirs et d’autres infractions graves. Ce qui parait invraisemblable par rapport à la réputation morale dont jouissent les hommes d’église.

Avant de parvenir à mettre la main au collet du père Frantz Cole, la direction Centrale de la Police Judiciaire lui avait adressé deux correspondances, l’invitant à s’y présenter pour fournir des explications autour de son implication présumée dans le trafic illicite d’armes et de minutions. À la base de ces invitations, des containers découverts, mi-juillet 2022, à la douane de Port-au-Prince à l’intérieur desquels se trouvaient, dissimulées dans des boîtes, plusieurs dizaines d’armes, de chargeurs de gros calibres et des milliers de minutions. Le manifeste était enregistré au nom de l’Eglise Episcopale d’Haïti.

Dans la foulée, l’homme de l’Eglise est indexé d’avoir entrepris des démarches en vue d’obtenir le droit de franchise pour importer les containers au nom de l’Eglise Episcopale d’Haïti.

En réaction, le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Jacques Lafontant, avait émis un mandat d’amener et une mesure d’interdiction de départ a l’encontre de ce dernier.

À la question de savoir quelle sera la suite de ce dossier ? La Direction Centrale de la Police Judiciaire se veut rassurant, annonçant que les investigations vont se poursuivre ainsi que le processus de fouille au niveau des autres containers suspects.

Selon la loi haïtienne, le religieux retenu à la Direction Centrale de la Police Judiciaire ne devrait pas y passer plus de 24 heures sans passer par devant son juge naturel. Entretemps, certains fidèles de l’Église Episcopale d’Haïti, interrogés, souhaitent que toutes les personnes dont les noms sont cités dans cette affaire répondent aux questions de la justice afin que la lumière soit faite, tout en plaidant, néanmoins, en faveur d’un procès juste et équitable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page