Tristesse et désolation à l’UNDH après la mort de l’étudiante Marline Flora Nerestant

La mort tragique de l’étudiante en Sciences Infirmières à l’UNDH, Marline Flora Nerestant, 32 ans, portée disparue le jeudi 22 avril, puis retrouvée morte à Tabarre tout près de l’Hopital Petits Frères et Sœurs, ce lundi 26 avril, provoque tristesse et désolation à l’Université Notre Dame d’Haïti particulièrement au département des Sciences Infirmières. La coordonnatrice de stage, Emeline Léonidas se dit « catastrophée ».

Il est 10h. À l’UNDH, au département des Sciences Infirmières se tient une réunion entre responsables et étudiantes sur la disparition brutale de Marline Flora Nerestant alors qu’elle revenait de son stage à l’Hôpital Universitaire La Paix le jeudi 22 avril. Le choc est palpable. Tôt dans la matinée, une photo du cadavre de la victime la montrant nue avec son corps poussiéreux, apparemment malmené et couvert de bleus, était devenue virale sur les réseaux sociaux et a provoqué indignation et colère chez les internautes.

Sur la cour de la faculté à Pacot, quelques-uns de ses proches, incapables de retenir leurs sanglots, tentent de retracer les instants précédant sa disparition. À travers des paroles entrecoupées, ces étudiantes en deuxième année pleurent la mort d’« une amie hospitalière prête à donner la main forte en toute circonstance ». « Nous ne savons quoi penser, nous n’étions pas prêtes pour ça », se plaint l’une des étudiantes d’une voix étouffée, incapable de retenir ses larmes.

De son côté, la coordonnatrice de stage Emeline Léonidas se dit « catastrophée » tout en déplorant le fait que Marline Flora Nerestant, « une jeune femme à fleur de l’âge », ait pu avoir cette mort brutale dans ces circonstances troublantes. « C’était une étudiante souriante, toujours présente parfois avec un petit retard qui pose souvent des questions quand elle ne comprend pas », témoigne madame Léonidas évoquant une étudiante au caractère fort.

Alors que la doyenne de la Faculté des Sciences Infirmières, Esther Joseph d’une voix teintée d’émotion annonce une position commune de la corporation « C’est ce matin que nous avons appris la nouvelles à la radio », regrette-elle. « L’UNDH et la corporation auront une position commune après réunion des différents responsables », a précisé l’infirmière de carrière. Esther Joseph dit n’avoir pas trop de détails sur les circonstances entourant cette mort troublante, cependant déclare restée en pourparlers avec la famille de la victime afin d’éclairer les zones d’ombre.

Tôt dans la matinée, des étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie (FMP) de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ont entamé un mouvement de protestation pour dénoncer le meurtre de Marline Flora Nerestant. Ils ont érigé des chaises, des pierres sur la chaussée et des barricades de pneus enflammés afin de bloquer la circulation. En attendant que les autorités, souvent accusées d’être de connivence avec les gangs, trouvent une formule efficace pouvant freiner le phénomène de l’insécurité, les assassins continuent impunément de perpétrer leurs forfaits. Marline Flora Nerestant, une vie innocente de trop broyée par les malfrats.

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