Un membre des FAd’H arrêté en possession d’un véhicule volé puis « illégalement libéré », dénonce le RNDDH

Après avoir été arrêté en septembre en possession d’une voiture volée, Serjo Massillon a été libéré de façon spectaculaire à l’issue d’une audience en habeas corpus le 20 octobre dernier, selon ce qu’a rapporté le RNDDH dans une note de presse acheminée à la rédaction. Le soldat de l’armée d’Haïti avait aussi en sa possession lors de son interpellation une arme à feu de calibre 9 millimètres non enregistrée à son nom, a précisé l’organisation de défense des droits humains tout en dénonçant une parodie de justice.

Alors qu’on est en octobre 2020, l’éditeur en chef d’AyiboPost, Widlore Mérancourt, était devant les locaux de sa salle de rédaction quand des bandits l’ont braqué et ensuite volé sa voiture, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains. 

« Le 30 septembre 2021, Widlore MÉRANCOURT se trouvait dans un taxi à l’Avenue Martin Luther King lorsqu’il a vu passer son véhicule », a poursuivi le RNDDH. « Immédiatement, il a alerté une patrouille policière qui a procédé à l’interpellation du conducteur », a-t-il ajouté. « Ce dernier, Serjo MASILLON, s’est présenté comme étant un soldat de l’Armée de Jovenel MOÏSE », a-t-il détaillé. « Il a été retrouvé avec en sa possession une arme de calibre 9 millimètres de marque Walther, qui n’est ni son arme de service – puisque ce ne sont pas ces armes qui sont distribuées aux soldats – ni enregistrée à son nom », a précisé l’organisation de défense des droits humains.  

« Une nouvelle plaque d’immatriculation a été retrouvée sur le véhicule : BB 28187. Cependant, après vérification, des numéros de série du moteur du véhicule et du châssis, il s’est avéré que celui-ci appartient effectivement à Widlore MÉRANCOURT », a indiqué la note de presse dont la rédaction a eu copie.

Le RNDDH a dénoncé le fait que la juridiction de première instance de Port-au-Prince s’est mobilisée pour libérer rapidement Serjo MASILLON sans tenir compte de la plainte déposée par Widlore MÉRANCOURT. En ce sens, le RNDDH dit remettre la vie de ce dernier aux mains du doyen Bernard SAINVIL et des parquetiers Québex JEAN et Gérald Bélony NORGAISSE ayant respectivement auditionné, représenté le ministère public et signé l’ordre de libération du détenu.

« La célérité de la juridiction de première instance de Port-au-Prince n’a même pas permis aux magistrats d’attendre les résultats de l’enquête de la SDPJ qui, n’ayant pas été mise au courant de la libération de Serjo MASILLON, continue de compiler des informations relatives à ce cas de vol de véhicule à mains armées, association de malfaiteurs, menaces de mort et détention illégale d’armes à feu », a souligné le RNDDH tout en invitant le CSPJ à porter une attention particulière à la gestion du décanat du tribunal par le doyen Bernard SAINVIL.

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