« Un président ne peut être nommé, désigné ou sélectionné par un groupe de personnes », dixit Ariel Henry

Sans langue de bois, le Premier ministre Ariel Henry invite tous ceux et toutes celles voulant remplacer Jovenel Moïse au Palais national à choisir la voie des élections. “Un président ne peut être nommé, désigné ou sélectionné par un groupe de personnes ou une organisation », a écrit le Chef du gouvernement, dans un texte d’opinion qu’il a lui-même fait publier dans les colonnes du journal Miami Herald. Dans ce texte paru hier dimanche après-midi, le locataire de la Primature a qualifié de “distraction”, toute autre démarche parallèle qui, selon lui, peut prolonger “inutilement” l’instabilité politique en Haïti. Cependant, Ariel Henry réitère sa volonté à continuer à dialoguer avec les différents acteurs concernés, y compris les sénateurs en fonction, afin de trouver une issue à cette crise.

“Haïti est à la croisée des chemins. Nous devons choisir la voie qui mène à la démocratie…”, la redaction vous propose les grandes lignes de ce texte d’opinion.

Dans ce texte d’environ 2 pages, Ariel Henry va droit au but, et revient sur sa mission principale. Pour le Premier ministre, pas question de donner la clef du palais présidentiel à quelqu’un non-élu par le peuple. “Les élections démocratiques sont le seul moyen de surmonter la crise politique actuelle”, a écrit le Chef de la Primature, rappelant que la constitution haïtienne a déjà établi l’ensemble des voies tracées pour être élu président. M. Henry, dans son texte, a souligné que « à l’époque où des bandes armées marchaient sur la capitale pour renverser un gouvernement et imposer un président non élu est révolue”.

Le neurochirurgien est clair là-dessus : “Un président ne peut être nommé, désigné ou sélectionné par un groupe de personnes ou une organisation ». “Les élections sont la seule voie possible”, insiste-t-il. Selon Ariel Henry, “toute autre démarche initiée dans ce contexte, est une distraction qui peut prolonger inutilement l’instabilité politique qui, dit-il, affecte la vie quotidienne des citoyens haïtiens ».

Ariel Henry rappelle que sa mission et celle de son gouvernement est de remettre le pays sur la voie de la démocratie le plus rapidement possible. Pour ce faire, le Chef du gouvernement croit nécessaire de créer les conditions à la tenue d’élections libres, équitables et inclusives qui, selon lui, permettront aux haïtiens de choisir ses dirigeants. “Aujourd’hui, les principales priorités de mon administration et de la population sont de lutter contre l’insécurité et la pauvreté, de créer un environnement propice à la ratification d’une nouvelle constitution et d’organiser des élections générales d’ici la fin de l’année”, a écrit le Premier ministre.

S’appuyant sur l’accord du 11 septembre dernier, M. Henry affirme n’avoir pas ménagé ses efforts pour tendre la main à ses compatriotes qui, souligne-t-il, préfèrent une approche différente. Il explique qu’à plusieurs reprises, il s’est entretenu avec des membres du groupe du Montana, de l’accord Louisiane et même des sénateurs faisant partie du tiers du Sénat de la République. Il annonce la poursuite de son processus de dialogue, tout en mettant l’accent sur des objectifs et des préoccupations convergents. Tout autre initiative, selon le Chef du CSPN, est susceptible de nous amener à des discussions stériles où les points de vue sont très éloignés.

“Je ne manque pas une occasion de leur tendre une main fraternelle, en leur demandant de faire tout leur possible pour honorer la devise : « L’union fait la force », a dit Ariel Henry, qui manifeste son intention de poursuivre dans cette voie.

Pour la date du 7 février, Ariel Henry exhorte tous les Haïtiens à se rassembler pour faire face aux défis, afin que dit-il, la nation soit devenue plus forte. “Je suis déterminé à rassembler tous les groupes, même si c’est difficile”, a déclaré le PM, qui croit qu’Haïti est loin d’être sur la bonne voie dans le domaine de la démocratie et le respect de l’Etat de droit.

Dans ce meme texte publié dans les colonnes du journal Miami Herald, Ariel Henry en a profité pour solliciter l’appui technique de la communauté international, y compris la CARICOM, dans l’enquete sur l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moise. “Le système judiciaire haitien a besoin d’améliorations significatives, une expertise internationale pour aider à le renforcer”, a ecrit. Le Premier minister qui a pourtant éte cite dans cette affaire, promet de continuer à faire la pression pour que la verité soit faite sur cet assassinat qu’il juge “odieux”.

Il en a profité pour exprimer sa reconnaissance vis-à- vis de la communauté internationale qui, rappelle-t-il, a aidé à capturer des suspects qui étaient en fuite. Ariel Henry affirme n’avoir aucun doute : “les responsables de ce crime horrible seront traduits en justice”.

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