Une solution haïtienne à la crise sans la communauté internationale en perspective

Avant l’accord politique historique pour dessiner l’après-Jovenel Moïse, des leaders politiques et acteurs de la société civile s’attableront jeudi 15 juillet, pour proposer une alternative politique sans la communauté internationale, ont annoncé des membres de la Commission de recherche d’une solution haïtienne à la crise.

Il est opportun de rompre la dynamique d’une solution politique imposée par l’étranger, a déclaré la responsable de la Confédération nationale des éducateurs haïtiens (CNEH). Magalie Georges qui rencontrait la presse, mardi, à l’occasion d’une conférence des membres de la Commission, a clairement exprimé sa position d’une solution haïtienne pour juguler la crise politique aggravée par l’assassinat de Jovenel Moïse.

« On a à soumettre aucune proposition à la communauté internationale. Il revient aux Haïtiens de dessiner leur propre avenir. Les renseignements tirés de l’implantation de la communauté internationale dans les crises en Haïti se sont révélés néfastes », a rappelé Jacques Ted Saint-Dic, porte-parole de la Commission.

La conférence politique citoyenne programmée au 15 juillet prochain entend jeter les bases d’un accord politique pour planifier la gouvernance provisoire, a laissé entendre Josué Merilien. Le syndicaliste appelle à l’engagement de tous les acteurs politiques pour faire échec aux velléités de l’international d’imposer son agenda.

La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise de concert avec le Comité d’appui à la Conférence citoyenne s’active depuis plus de quatre mois pour aplanir le terrain dans l’objectif de recueillir le maximum de propositions des dirigeants d’organisations de la société civile, des leaders communautaires en vue d’une meilleure compréhension de la réalité.

L’assassinat de Jovenel Moïse a contraint la Commission à adapter ses travaux pour peaufiner le document final. L’ancienne ministre de la Culture, Magalie Comeau Denis soutient que l’international envisage une solution express à la crise en appuyant des candidats pour assurer la transition, le peuple haïtien est patient quant à une option concertée.

À propos du choix de Joseph Lambert, la Commission rappelle qu’aucun secteur ne peut prétendre imposer sa vision, ses quatre volontés à la nation. Jacques Ted Saint-Dic fait remarquer que des structures politiques dont le PHTK ont tendance à modifier leur position sur le choix de l’actuel président du tiers du Sénat.

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