Urgence à Ganthier : les bandits de « 400 Mawozo » tuent, volent, incendient le Commissariat
Dans la matinée du dimanche 21 juillet 2024, la commune de Ganthier a été le théâtre d’une violente attaque orchestrée par le redoutable gang des 400 Mawozo. L’assaut, survenu aux premières lueurs du jour, a conduit à l’incendie du commissariat de police local, semant la panique parmi les habitants et provoquant une vague de peur et de consternation dans toute la région.
L’attaque, menée par une centaine de membres armés du gang, a tragiquement coûté la vie à quatre personnes, dont les identités n’ont pas encore été dévoilées. Les assaillants ont saccagé les installations du commissariat, réduisant à néant tout espoir de sécurité dans cette zone déjà fragile. Parmi les biens détruits, une Toyota Land Cruiser flambant neuve a été emportée par les malfaiteurs, tandis qu’un pickup Nissan a été réduit en cendres.
Les témoignages des riverains évoquent un climat de terreur indescriptible. Selon plusieurs sources locales, le gang de « Lanmò san jou », allié des 400 Mawozo, prévoit d’étendre ses exactions à la Douane de Ganthier. Cette nouvelle menace a plongé les résidents dans une angoisse accrue, craignant une répétition des violences.
Malgré l’urgence de la situation, les policiers de Ganthier attendaient toujours, à 11 heures du matin, les renforts demandés auprès du Haut commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Cette attente désespérée met en lumière les lacunes et les difficultés logistiques auxquelles sont confrontées les forces de l’ordre, souvent mal équipées pour faire face à des groupes armés aussi bien organisés et lourdement armés.
Cette attaque survient dans un contexte déjà marqué par une montée en puissance des gangs à travers le pays, notamment dans la région de la Croix-des-Bouquets. La réponse tardive et insuffisante des autorités face à cette escalade de violence soulève des questions pressantes sur la capacité de l’État à protéger ses citoyens et à rétablir l’ordre public.
Face à cette situation désastreuse, il est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour renforcer la sécurité à Ganthier et dans les régions environnantes. La population, prise en otage par ces bandes armées, a plus que jamais besoin de soutien et de protection. Il est crucial que des ressources adéquates soient mobilisées pour endiguer cette vague de violence et restaurer un semblant de normalité dans la vie des habitants.
L’attaque du commissariat de Ganthier par les 400 Mawozo est une tragédie qui souligne l’urgence d’une action décisive de la part des autorités haïtiennes. La population ne peut plus attendre; il est temps de redoubler d’efforts pour sécuriser le pays et garantir un avenir où la peur et la violence ne dictent plus la loi.