Verrettes : une opération de transport d’armes et de munitions tournée au drame

Au moins 8 personnes ont été tuées dans la nuit du jeudi à Desjardins (Verrettes) par des hommes lourdement armés affiliés au gang de Savien, rapporte le juge de Paix, Lionel Jean. Ce massacre survient après la saisie d’un sac rempli d’armes et de munitions qui partait en direction de Savien.

Les victimes font partie d’un groupe de jeunes mobilisés contre l’expansion de la criminalité dans la commune des Verrettes. Selon le juge de Paix Lionel Jean, la veille du mercredi 8 février, ils montaient la garde dans plusieurs sections de la ville afin de contrer l’assaut des bandits de Savien.

L’opération s’est révélée payante avec la saisie d’un sac rempli d’armes et de munitions destiné aux criminels établis à Savien. Les jeunes ont procédé à la saisie du colis lors d’une opération de fouille de trois individus à bord d’une motocyclette. Deux d’entre eux ont eu la chance de prendre la fuite, souligne le juge qui déplorait l’impossibilité pour verbaliser l’acte en raison du climat de terreur qui s’installe dans la localité.

Parallèlement, les citoyens espéraient rendre les matériels aux autorités judiciaire et policière de Verrettes, néanmoins l’absence de la Police dans la zone a hypothequé le processus.

Alertés par la situation, le gang « Gran grif » a lancé un assaut ayant conduit à la mort d’au moins 8 personnes et des cas de blessés par balle ont été également signalés.

Depuis le 25 janvier dernier, après l’assassinat des 6 policiers de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) à Liancourt, la majorité des Commissariats et Sous-Commissariats sont désertés par les éléments de la Police Nationale d’Haïti (PNH), alerte le magistrat. Cette réalité incite les gangs à multiplier leurs forfaits contre la population civile. Au quotidien, ils kidnappent des gens, détournent des camions et ranconnent des commerçants, rapportent des résidents de Verrettes.

Dans l’intervalle, les policiers affectés aux Gonaïves, à Saint-Marc, à Liancourt, à Verrettes maintiennent un arrêt de travail afin d’exiger des autorités compétentes des matériels pour démanteler les gangs qui opèrent dans l’Artibonite. Sans certaines satisfactions à leurs revendications, ils menacent de poursuivre la grève.

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