Villa d’Accueil : Garry Conille intronisé, Edgard Leblanc en mode lapsus, la communauté internationale absente
À l’issue d’une cérémonie dépourvue de protocole et marquée par des interventions improvisées, le Dr Garry Conille a reçu l’ampliation de l’arrêté le nommant Premier ministre. Dans son intervention, le Président du Conseil présidentiel de transition, l’ingénieur Edgard Leblanc, a remis en débat le pouvoir du CPT en déclarant que le mandat de ses membres prend fin le “7 février 2027”.
Le Premier ministre de facto, Dr Garry Conille est habilité à former son gouvernement, a déclaré le Président du CPT, l’ingénieur Edgard Leblanc, lors de la cérémonie de remise de l’ampliation de l’arrêté ayant officialisé son choix. Par cet acte, le Dr Conille est apte à initier le processus de formation de son équipe gouvernementale en commun accord avec le Conseil, a insisté Leblanc, lors de son intervention à la Villa d’Accueil, ce lundi, sans la présence des membres de la communauté internationale.
Le Président du CPT déclare reconnaitre la délicatesse du contexte dans lequel le Dr Conille est appelé à diriger la Primature, tout en appelant à la conjonction des forces pour faciliter la réussite de la transition. Pour l’ancien Président du Sénat, les défis liés au rétablissement de la sécurité, la réforme des institutions, le redressement de l’économie, l’organisation des élections sont à relever.
Dans son message, le dirigeant de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) formule le vœu que des élections crédibles, démocratiques, honnêtes puissent être organisées à la fin de l’année 2025. Néanmoins, il surprend en admettant que le mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT) prend fin le 7 février 2027, contrairement à l’accord du 3 avril faisant état du 7 février 2026. Lapsus ou déclaration délibérée du Président du CPT ?
Pour sa part, le Premier ministre Garry Conille s’est dévié du protocole pour s’exprimer en toute franchise à l’assistance. Pour lui, la solennité de la cérémonie importe peu, car le temps presse. Il déclare saluer la convivialité exprimée au sein du CPT dans les premiers moments, lors d’un diner commun. Il anticipe sur des instants de désaccord qui peuvent manifester, tout en déclarant être excessivement fier de faire partie de ce groupe.