Violence à Martissant : Le RNDDH et la FJKL blâment le pouvoir de facto

Pour le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), la population haïtienne est appelée à opter pour la légitime défense pour faire échec aux bandits de « Ti Bwa » et Grand-Ravine. La Fondation Je Klere (FJKL) s’interroge sur l’autorité de certains membres de l’Exécutif.

L’horizon d’un retour à la sérénité et au calme après des escalades de violence s’éloigne progressivement à Martissant. Ce samedi, de fortes détonations ont résonné dans l’entrée Sud de la capitale haïtienne.

Des civils armés, après plus de 72 heures d’affrontements, ont provoqué la fuite de plus d’une centaine de familles. Cette situation, selon le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, résulte de l’irresponsabilité du pouvoir de facto qui alimente les gangs armés à Port-au-Prince.


De l’avis de Pierre Espérance, la gestion disproportionnée du dossier des caïds par la Caisse d’assistance sociale (CAS) est mise en cause dans le pourrissement de la terreur. Il invite la population à opter pour la légitime défense afin de mettre un frein au règne de conflits armés. Le gouvernement de facto et les bandits qu’il contrôle doivent subir la colère populaire, a-t-il plaidé.


La Fondation Je Klere, de son coté, s’alarme à propos de la proportion de violence entretenue par des fractions armées à Martissant et dans ses zones périphériques.La directrice de programme de FJKL, Marie-Yolène Gilles, s’interroge sur l’autorité, la mission des dirigeants en charge de conduire les destinées de la nation. Pour la militante de droits humains, les autorités sont indignes à conduire le pays vers un chaos total.

Elle déplore le fait que Jovenel Moïse et ses alliés s’entêtent à engager le pays dans un projet référendaire illégal alors que la vie des citoyens est exposée à la cruauté des hommes qu’ils contrôlent.



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