Gang-Savien- Attaque- Pont sondé

Violence à Pont-Sondé : quand l’inaction de l’état fait le lit des massacres, dénonce la FJKL

Le massacre survenu à Pont-Sondé, localité de Sanit-Marc, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2024, a soulevé des questions cruciales sur la responsabilité de l’État. La Fondation Je Klere (FJKL) s’interroge sur l’ampleur de la tragédie et les nombreux signes avant-coureurs qui auraient pu permettre éviter cette boucherie, perpétrée par le gang de Savien, mené par Luckson Elan, alias “Nixon”. Alors que des menaces claires avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, l’inaction des autorités a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes.

Le département de l’Artibonite, traditionnellement marquée par des conflits terriens et l’influence de groupes armés, a vu multiplier l’implantation de “postes de péage” illégaux par des gangs locaux, notamment par le gang Gran Grif, dirigé par Nixon. Ces points de contrôle extorquent de fortes sommes aux voyageurs, leur garantissant un passage sur la route nationale No. 1. En août 2024, le gang a installé un poste à Carrefour Paye, collectant des fonds substantiels, ce qui a permis de renforcer leur arsenal.

Face à cette emprise, un groupe de résistance armée à Pont-Sondé a décidé de contrer cette initiative en créant une déviation pour permettre aux véhicules de contourner le péage. Cela a gravement nui aux intérêts du gang, qui a menacé de frapper la population locale. Ces avertissements, largement diffusés en ligne, ont mis la société civile en alerte, mais les demandes répétées d’intervention de l’État ont été ignorées.

L’horreur du massacre avec un bilan douloureux

Malgré des semaines de tension et de violences sporadiques, l’attaque décisive a eu lieu dans la nuit du 2 au 3 octobre. Le gang Gran Grif a coordonné une attaque multiple, s’infiltrant dans la ville avec l’aide de complices locaux. Pendant près de quatre heures, ils ont semé la terreur, abattant hommes, femmes et enfants. Les forces de sécurité stationnées à proximité n’ont pas réagi, invoquant un manque d’équipement. Ce n’est qu’au matin, avec l’arrivée d’un blindé et des renforts armés de quartiers voisins, que les assaillants ont été repoussés.

Le massacre a laissé plus de 90 morts et des centaines de blessés, selon les rapports de divers centres hospitaliers. De nombreux blessés, dont des enfants, ont été soignés dans des conditions précaires. La FJKL souligne également que des milliers de personnes ont été déplacées, cherchant refuge dans des centres d’accueil improvisés.

Ce drame aurait pu être évité, selon la FJKL. Les tentatives de la société civile pour mobiliser les autorités, notamment par la réparation d’un blindé en panne, ont été ignorées. Cet équipement, bien que finalement réparé grâce à des fonds privés, n’est jamais arrivé à temps. Après coup, l’État a envoyé onze blindés dans la région, mais ce geste est jugé tardif et insuffisant. Pour les observateurs locaux, cette intervention semble davantage relever du “show médiatique” que d’une réelle volonté de protéger la population.

La FJKL appelle à une refonte de la gestion sécuritaire en Haïti. Pour éviter de tels massacres à l’avenir, elle préconise une meilleure répartition des forces de l’ordre sur le territoire, une lutte renforcée contre la corruption dans les services de renseignement et une responsabilisation accrue des dirigeants. Le massacre de Pont Sondé, déclare la fondation, illustre tragiquement la banalisation du droit à la vie en Haïti et l’échec cuisant de l’État à protéger ses citoyens.

5 commentaires

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