Violence armée à Gressier : un entraîneur de football assassiné par des bandits
Acteur très influent dans le milieu sportif de Gressier, Frantzy «Baresi» Nelson était connu pour son engagement contre l’insécurité et la violence armée dans la région des Palmes. Il est mort assassiné dimanche par des bandits de la coalition criminelle «Viv ansanm».
La nouvelle de l’assassinat de Frantzy Nelson a été confirmée par l’ancien sénateur Pierre-Paul Patrice Dumond, lors d’une interview accordée à Radio Kiskeya. Dans la soirée du dimanche 30 juin 2024, des bandits armés ont fait irruption dans le domicile de l’entraîneur de football avant de le tuer de plusieurs balles. Son véhicule et d’autres biens ont été incendiés par les criminels, rapportent des sources locales.
L’ancien parlementaire Pierre-Paul Patrice Dumond condamne le meurtre tragique du technicien du football et appelle les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités face à la dictature de la terreur instaurée par les gangs armés dans le pays. Il fait également état des difficultés rencontrées par les membres de la famille de la victime pour pouvoir récupérer le cadavre. En raison de la présence des criminels de «Viv ansanm» dans les rues de Gressier, des morgues privées contactées ont dû renoncer à rapatrier le corps à Léogane.
D’autres voix comme celle de Guyto Jeudi, membre de l’Association des journalistes sportifs de Léogane (AJSL), condamnent l’assassinat de l’ancien joueur du Racing club haïtien. L’ancien entraîneur des Jaguars de Gressier a laissé un héritage impressionnant dans le monde footballistique. Lors de la dernière édition de l’AJSL, il s’était fait distinguer en conduisant le FC Gressier vers la phase finale de ce championnat très médiatisé dans les Palmes.
Né le 1er mars 1975, Frantzy Nelson (49 ans), était une figure très engagée dans le projet sportif «Respire Haïti», souligne Guyto Jeudi, dans le cadre d’une interview accordée à HIP. À l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), à Port-au-Prince, il était responsable du système de surveillance et de sécurité. Certaines connaissances comparent Frantzy «Baresi» à un policier en raison de son physique impressionnant et son gabarit remarquable.