Violence armée : Port-au-Prince est traversée par une onde dangereuse
La Police Nationale d’Haïti s’affiche de plus en plus incapable d’enrayer ce cycle infernal de la violence armée qui ne cesse d’endeuiller les familles à Port-au-Prince comme ailleurs.
L’assassinat, lundi 12 octobre, de Diogène Élias Éric, garde rapprochée du leader de ‘’Ayiti An Aksyon’’ Youri Latortue, est révélateur d’une insécurité galopante pour laquelle les criminels ne se donnent pas de limites.
La note conjointe, signée par plusieurs dirigeants de l’opposition politique, consolide ce schéma classique régulier visant à dénoncer et exiger justice après que des assassins ont rallongé la liste de leurs accomplissements. Pas moins de 8 leaders ont réagi à cette attaque survenue non loin du bureau politique de l’ancien élu de l’Artibonite à Delmas 64, au cours de laquelle Dieuseul Duprat, employé de l’ancien parlementaire, a été touché et est actuellement dans un état critique.
‘’Ils ont raté leur cible, Youri Latortue. Personne ne sait qui sera la prochaine victime de cette machine à broyer des âmes qui osent dénoncer l’inacceptable. Des tueurs à gage sont engagés dans la ville pour ôter la vie, ils ne pourront pas assassiner tous les membres de l’opposition’’, souligne la note commune.
La situation semble de plus en plus intenable dans la capitale et dans certaines villes de provinces. À chaque instant, au quotidien des cas de kidnappings sont signalés, des meurtres sont comptabilisés, des attaques armées avortées sont répertoriées. Dans cette dynamique infernale, chacun se questionne sur ses prochaines heures à circuler dans des rues s’apparentant à des couloirs de la mort, réagissent des citoyens apeurés.
Dans un tel contexte, accomplir ses activités quotidiennes relève d’un parcours de combattant. Des citoyens réussissant à regagner leur domicile au terme des journées anxieuses s’adonnent à des exercices de signe de la croix, alors que d’autres s’en remettent à la providence pour avoir guidé leurs pas.
H.N / Haiti Infos Pro