Violence policière à Petit-Goave : un mort, plusieurs blessés recensés

Des policiers qui s’activaient à libérer la voie publique des barricades ont dû affronter la résistance des militants. Au bilan, un passant a été tué dans un accident, deux citoyens ont été touchés par balles à la suite des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants.

Les premiers éléments d’informations font état d’une utilisation disproportionnée des forces par des éléments de l’Unité départementale de maintien d’ordre pour mater la contestation contre l’enlèvement, à Port-au-Prince, de Wikens Ducette. Les policiers ont visé, mardi, la foule qui exigeait la libération de l’otage, membre du Conseil d’administration de section communale.


Les agents de l’UDMO ont fait usage de balles réelles et de gaz lacrymogène pour disperser la foule, rapporte une source locale. Erzulie Joseph, qui tentait de traverser la route nationale numéro 2 a été renversée par un véhicule, rapporte un journaliste local. En outre, Stephen Pierre et Jeff Laramier ont été touchés respectivement dans l’abdomen et à la jambe.


S’ensuivront des scènes de violence sur la route nationale numéro 2 et dans le centre-ville de la Cité Faustin Soulouque. Des militants se sont affrontés aux policiers en lançant des pierres, des tessons de bouteille en direction des patrouilles. Les protestataires n’entendent renoncer au mouvement, ils menacent de tenir la flamme de la mobilisation allumer jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, à savoir la libération de Wikens Ducette.

À Petit-Goâve, plus de 72 heures après le rapt de Wikens Ducette, le grand commerce, les activités scolaires, l’administration publique, le transport en commun se retrouvent à l’arrêt. Les manifestants expriment leur solidarité envers la famille de la victime et exigent des actions fortes des autorités policières pour freiner l’insécurité.

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