Violences policières : Nou Pap Dòmi exige des sanctions contre les agents fautifs
Dans une lettre ouverte adressée au directeur général de la PNH, Rameau Normil, le collectif de PetroChallengers Nou Pap Dòmi exige des sanctions contre des policiers fautifs dans des violences policières lors des deux sit-in organisés devant le ministère de la Justice qui ont été violemment réprimés par des agents des unités spécialisées.
« Monsieur le Directeur Général, pour l’honneur et le prestige de l’institution que vous dirigez, nous réclamons de votre autorité que des sanctions soient prises contre les policiers qui ont menacé ou agressé des citoyens présents aux activités susmentionnées », a écrit Nou Pap Dòmi dans sa lettre ouverte adressée au directeur général a.i de la PNH en date du 16 juillet.
« Nous réclamons qu’une enquête soit diligentée pour fixer la culpabilité des agents des patrouilles 1-00038 de l’UDMO et 00068 du BOID, qui ont réprimé de sang-froid lesdites activités de mobilisation pacifique », a poursuivi l’organisation tout en exigeant des explications sur l’usage d’un véhicule d’intervention blindé et de véhicules non immatriculés par des unités de la police sur les lieux des sit-in.
Nou Pap Dòmi en a profité pour lancer une mise en garde au directeur général a.i de la PNH de ne pas prendre partie et d’assurer la sécurité de la population tout en évitant de se jeter dans des bavures. « Monsieur le Directeur Général, au carrefour historique où se trouve la PNH, votre fonction impose à son titulaire des choix non partisans et déterminants. Votre fonction doit s’assurer que la PNH garantisse la sécurité de tous les haïtiens, que les policiers respectent les codes déontologiques de l’institution policière et restent professionnels face à tout pouvoir politique déviant », a indiqué le collectif.
Entre autres, le collectif qui se veut anti-corruption a dénoncé l’inefficacité de la PNH à stopper les bandits armés alors que des citoyens paisibles sont brutalisés lors des mouvements revendicatifs pacifiques. « Nous déplorons d’une part une inertie face à la flambée des actes de criminalités et d’autre part, une violence policière inouïe caractérisée par un usage disproportionné de la force contre de paisibles citoyens », peut-on lire dans cette lettre ouverte qui laisse voir entre les lignes l’inquiétude de l’organisation face aux dérives du pouvoir en place.
Joubert Joseph/ HIP