Visa: Des officiels haïtiens « humiliés » par des services consulaires étrangers

Des sources bien informées confirment à HIP qu’à la fin du mois de mars, des visas américains ont été refusés à des cadres du Ministère de la planification et de la coopération externe (MPCE). Il en de même pour des officiels du gouvernement de facto et des parlementaires touchés par des sanctions du service consulaire de la France, des États-Unis, du Canada, a-t-on appris.

La décision du service consulaire américain de révoquer ou de refuser le visa d’entrée à des officiels haïtiens semble être liée à la « Loi sur le développement, la responsabilité et la transparence institutionnelle en Haïti », votée par le Congrès et signée le 15 mars dernier par le président Joe Biden.

Cette disposition se révèle être un camouflet et entend écorner l’image d’un pays déjà fragilisée par la gouvernance de facto insouciante, dit-on. Une liste non exhaustive dont le journal a consulté met en avant la situation inconfortable de plusieurs officiels frappés par des mesures restrictives de voyager hors d’Haïti.

Des autorités haïtiennes, même avec des passeports officiels présentés, ont vu leur demande de visas refuser par des services consulaires étrangers. Selon des sources dignes de foi, des parlementaires en fonction, des officiels du gouvernement de facto, des journalistes sont frappées par des mesures d’interdiction de rentrer dans des pays, sur la base des dossiers de corruption, de massacre ou encore d’implication dans des affaires troublantes.

Le président du Sénat, Joseph Lambert a vu son visa révoqué par le service consulaire de l’ambassade des États-Unis, a-t-on appris. Le sénateur Garcia Delva est dans le collimateur des autorités françaises et il n’est pas autorisé à rentrer en France.

Il en est de même pour des officiels et anciens haïtiens dont Evans Paul. Il est rapporté que le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales Liszt Quitel, sa femme et ses deux enfants qui détiennent un passeport canadien, ont vu leur visa révoqué. Le titulaire du MICT, Liszt Quitel est l’objet de plaintes pour implication dans l’enlèvement du pasteur Jean-Ferrer Michel.

Le ministre de l’agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR), Brédy Charlot, est également victime des décisions de services consulaires de sanctionner des officiels haïtiens par des mesures de suspendre le renouvellement de son visa.

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