Vives préoccupations de l’OPC suite à l’ultimatum lancé par Lucmane Delille

Moins de 24 heures après les déclarations du Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Lucmane Delille, demandant aux citoyens paisibles de village de Dieu de laisser la zone dans 72 heures, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) exprime ses vives préoccupations par rapport à cet ultimatum.

L’institution nationale de protection et de promotion des droits humains, dans une note de presse portant la signature de son titulaire, Me Renan Hedouville, dit n’avoir observé aucune solution proposée officiellement à des milliers de familles vivant dans ce vaste bidonville. Alors que leurs conditions de vie déjà inhumaine se sont encore détériorées en cette période de confinement face à la pandémie du coronavirus.

« Comment des familles vivant au Village de Dieu, zone totalement contrôlée par des bandits sans foi ni loi, pourront dans 72 heures laisser cette zone en toute sécurité sans se faire passer aux yeux de ces hommes opérant aveuglément, comme des instigateurs ou agents de renseignement de la police ? », s’interroge l’OPC dans cette note.

L’OPC rappelle aux autorités que des jeunes de ce bidonville ne pouvaient rentrer chez eux en toute quiétude en prenant le chemin de l’école ou de l’université.

L’Office de la Protection du Citoyen affirme appuyer toutes opérations visant à démanteler les gangs armés fonctionnant dans le pays notamment au Bicentenaire. Cependant, il rappelle aux autorités leur obligation de respecter et de protéger les droits fondamentaux de la personne humaine en toutes circonstances.

L’OPC dit inviter les autorités étatiques à faire de la sécurité de la population une vraie question d’État à traiter avec sérénité, sens de responsabilité et surtout dans un cadre d’opération stratégique.

Marie Ludie Monfort Paul /HIP

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