Déportation

Washington surseoit temporairement à la déportation de « Toto » Constant

Les Etats-Unis ont sursis temporairement à la déportation du criminel notoire et ancien chef du FRAPH, Emmanuel «Toto» Constant, selon ce qu’a annoncé ce mardi, en conférence de presse, le secrétaire d’Etat à la communication, Eddy Jackson Alexis, en marge de l’arrivée de 30 migrants haïtiens à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.

Contrairement à ce qui a été annoncé, l’ex-chef du Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti (FRAPH), le criminel notoire Emmanuel « Toto » Constant n’a pas été déporté en Haïti ce mardi 26 mai après négociations entre les autorités haïtiennes et américaines qui étudient le moment le plus opportun pour rapatrier cet assassin en Haïti, selon ce qu’a laissé croire le secrétaire d’Etat à la communication Eddy Jackson Alexis.

Le FRAPH (Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti, puis devenu Front pour l’Avancement et le Progrès Haïtien), créé par Emmanuel « Toto » fut une organisation paramilitaire d’extrême droite, de type escadron de la mort qui terrorisa, avec les mêmes méthodes violentes des sinistres Tontons macoutes, la population haïtienne en commettant de nombreux crimes, exécutions sommaires, enlèvements et viols.

Jugé par contumace par un tribunal haïtien en 2001, Emmanuel « Toto » Constant est condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans le massacre de Raboteau.

En 2008, il est reconnu coupable de fraude hypothécaire et condamné à 12-37 ans de prison aux Etats-Unis où il était parti en exil. Le 27 juin 2019, Constant est emprisonné au Eastern Correctional Facility, une prison à sécurité maximale de New York . Il est admissible pour la première fois à une libération conditionnelle le 30 juin 2016, mais refuse.

À l’annonce d’une possible déportation d’Emmanuel « Toto » Constant en Haïti, des organisations de défense des droits humains avaient monté au créneau contre le rapatriement d’un criminel notoire au pays.

Joubert Joseph/ HIP

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