Kenneth Merten : « Il n’y a aucune possibilité pour le Président du Sénat de devenir Président de la République »

Pour l’ambassadeur américain Kenneth Merten, le premier ministre Ariel Henry, nommé par Jovenel Moïse peut tenir la route pour conduire le pays jusqu’à l’organisation des élections afin d’emprunter la voie constitutionnelle.

Le diplomate américain Kenneth Merten, qui achève, dans les prochains jours son quatrième séjour en Haïti, déclare ne pas être au courant de l’existence d’une possibilité dans la Constitution haïtienne pour que le Président du Sénat devienne Président de la République.

En conférence de presse, lundi, dans la résidence officielle de l’ambassadeur américain à Bourdon, le chargé d’affaires confirme la position des États-Unis d’Amérique sur la crise sociopolitique en Haïti et l’impossible entente entre les protagonistes pour dégager un consensus pour adresser les défis auxquels est confronté le pays.

« Ce que j’ai vu, c’est la possibilité qu’il y ait un Premier ministre nommé par Jovenel Moïse, qui reste. Haïti se retrouve dans une impasse difficile, sans un Parlement avec un chef du gouvernement non ratifié. Cependant, apparemment, il a été choisi par le président. C’est ce que je sais et tout le monde le sait aussi », a tranché Kenneth Merten.

Sur la question de savoir si l’ambassade américaine a mis tout son poids dans la balance pour barrer la route au sénateur Joseph Lambert, intéressé à occuper le Palais national, le diplomate déclare ne disposer pas d’assez d’éléments d’informations pertinentes sur le sujet.

« Je n’étais pas en Haïti. Et il ne revient pas à nous de prendre ces types de décisions »,s’est-il défendu.

À propos de la crise politique persistante, Kenneth Merten formule le vœu que les acteurs haïtiens arrivent à se mettre d’accord sur un agenda susceptible de créer les conditions nécessaires à l’organisation des élections, à faciliter un retour à la normalité constitutionnelle.

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