Le Moniteur : deux membres du gouvernement s’opposent à l’officialisation du Conseil présidentiel

Le numéro 14-A du journal officiel Le Moniteur relatif à la nomination des membres du Conseil présidentiel de transition une fois publié ce lundi 15 avril 2024 était vite qualifié de document non authentifié par le gouvernement de facto. Au milieu de cette controverse, deux noms qui tirent les ficelles dans ces tergiversations sont à retenir. Il s’agit de la ministre a.i de la justice Emmelie Prophète Milcé, du secrétaire général de la Présidence, Me Josué Pierre-Louis, confie une source proche du pouvoir.

Le gouvernement dirigé par le premier ministre empêché, Dr Ariel Henry, lève le voile sur le conflit ouvert qu’il entretient avec le Conseil présidentiel. Sans détour, l’équipe de facto et quelques-uns de ses alliés s’opposent à l’officialisation du Conseil et l’expriment clairement. La publication dans le journal officiel Le Moniteur de la version 14-A de l’arrêté nommant les membres du CP révèle de manière insoupçonnée les manœuvres viles visant à faire passer le temps, considèrent des avisés.

Dans les couloirs du pouvoir, deux cerveaux œuvrent à contrarier l’installation du Conseil présidentiel et la nomination d’un nouveau gouvernement. La ministre Emmelie Prophète Milcé et le secrétaire général de la Présidence Josué Pierre-Louis se démènent pour retarder le processus, rapporte un proche de l’équipe, mécontent vis-à-vis des dernières positions exprimées par les deux officiels du pouvoir. Ils ont dans un premier temps réclamé des conseillers présidentiels des pièces jugées conformes à l’article du décret instituant le Conseil présidentiel de transition et taxer de «fake news» l’arrêté.

Face au branle-bas provoqué, le gouvernement semble résolu à l’idée d’abandonner l’option des documents personnels exigés préalablement et tirer une croix sur l’arrêté qualifié de «fake news». À l’issue d’un Conseil des ministres tenu tard dans la soirée du lundi, il a été décidé, selon des informations, de procéder à l’installation du Conseil présidentiel dans les prochaines 48 heures. Cette annonce non officielle pourrait temporiser la bisbille, même si les dissensions sont loin d’être évacuées.

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