Croix-Périsse : Boire le calice de l’indignation jusqu’à la lie
Une conversation entre l’ancien candidat à la Députation de la commune de l’Estère, Carlo Estard et le commissaire principal, responsable de l’arrondissement des Gonaïves, Philippe Juste résume tout le sentiment d’exaspération exprimée par la population de l’Artibonite contre la chaine de commandement de la Police dans le département.
La dernière scène d’une rare cruauté montrant des bandits du gang « Kokorat san ras », opérant à Croix-Périsse, administrant des sévices à un otage, provoque de l’indignation. Après avoir sauvagement tabassé le citoyen kidnappé, les criminels, à l’aide d’une pince, ont extrait brutalement des dents de la victime. La séquence filmée et mise en ligne par les malfrats interpelle sur la mission des autorités de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans l’Artibonite, incapable de juguler l’insécurité dans la zone.
Un ancien candidat à la Députation de l’Estère, révolté par la proportion inquiétante et aveugle de la violence armée dans l’entrée Sud des Gonaïves, appelle la chaine de commandement de la PNH dans le département à démissionner. Dans un échange téléphonique avec le commissaire principal, Philippe Juste, le citoyen Carlo Estard indigné, dénonce le directeur départemental de la PNH, le commissaire divisionnaire Paul-Ménard Jean-Louis et ses « collaborateurs médiocres » à abandonner les privilèges dus à leur rang pour faire place à d’autres policiers aptes à adresser le problème. Pour l’heure, Il est impossible de quitter l’Estère pour se rendre aux Gonaïves via la route nationale numéro 1 et l’orgueil de l’Estérien en a pris un coup.
Contraint de s’émigrer aux États-Unis d’Amérique loin de sa terre natale de l’Estère, Carlo Estard exprime son dégoût de continuer à accepter l’évidence d’un département en proie à la violence des gangs armés. Au bout du fil, il s’est exprimé d’un ton remonté contre le commissaire Philippe Juste, considéré comme un responsable sans leadership. Carlo Estard prône une révolution pour rompre ce cycle infernal, soutenu par la Police dans l’Artibonite.
