Des familles fuient la violence armée à Petite-Rivière de l’Artibonite

La Police nationale d’Haiti (PNH) s’avoue vaincue face à la terreur imposée par les gangs armés. Ces derniers assassinent des résidents, pillent puis incendient des maisonnettes.

Des familles continuent de déserter la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite, en proie depuis moins d’un mois à la violence des groupes armés. Plusieurs localités et zones avoisinantes comme les Verrettes, Borel, Deschapelles, Montrouis sont devenues lieux d’accueil des Rivartibonitiens, rapporte le directeur de la Radio Principale qui émet depuis la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite. En outre, les déplacés galèrent à subvenir à leurs besoins quotidiens en témoignent plusieurs chefs de famille sombrés dans la mendicité, selon Roberto Céus.

L’entrepreneur fait état d’un climat sécuritaire délétère instauré par les seigneurs de la terreur. Pas moins d’une demi-douzaine de citoyens ont été assassinés par les gangs de Savien et ceux de Palmiste. Plus d’une douzaine de maisonnettes saccagées, pillées puis incendiées par des criminels. Des appels lancés aux forces de l’ordre par des gens piégés dans leur domicile sont restés sans suivi. Les policiers cantonnés au Commissariat de Petite-Rivière de l’Artibonite limitent leur intervention dans le périmètre du batiment, alors que les fractions armées multiplient leurs forfaits contre la population civile, dénoncent des notables.

Parallèlement, des détonations à l’arme automatique continuent de troubler le sommeil des rares résidents cloitrés dans leur domicile. Les nommés Jonas, Luckson, «Noutwòp» et accolytes assiègent une bonne partie de la commune, barricadent des voies stratégiques dans une totale indifférence de l’État, dénonce Roberto Céus. Le drame vécu par les habitants de Petite-Rivière de l’Artibonite est comparable à réalité qui prévaut à Canaan, Martissant, Croix-des-Bouquets, Laboule, Cité-Soleil, Port-de-Paix en raison de la violence armée institutionnalisée.

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