Le gang « Kokorat san ras » invité à déposer les armes avant 27 juin

La passivité complice des autorités policières face aux exactions des bandits du gang des « Kokorat san ras » oblige la population à s’engager dans une opération « kamikaze » contre une bande de criminels qui opèrent à Joanis, Croix-Périsse.

À défaut d’une intervention musclée des forces de l’ordre pour déloger le gang de « Kokorat san ras » qui terrorise la population, la société civile des Gonaïves se mobilise pour affronter cette fraction criminelle qui assassine, kidnappe et rançonne les usagers de la route nationale numéro 1, entrée Sud de la commune.

Selon le président du Syndicat des propriétaires et chauffeurs de taxi-moto de l’Artibonite (SPCTMA), Joachim Wilio Datus, la patience des citoyens a atteint ses limites. Les criminels du gang des « Kokorat san ras » ont jusqu’au 27 juin pour déposer les armes, sinon ils auront à défier la colère populaire. Une vaste mobilisation s’organise déjà dans la Cité de l’Indépendance afin de mettre fin aux abus perpétrés par les bandits armés.

Dans les détails, le secteur du transport public, les commerçants, les opérateurs banquiers, la communauté intellectuelle, les acteurs des droits humains, les associations de juristes, dans un élan commun, planifient une réponse concertée pour forcer les malfrats à abandonner leur entreprise criminelle. Après plusieurs rencontres, les initiateurs se sont convenus à lancer un ultimatum aux bandits afin qu’ils déposent leurs armes, rapporte Joachim Wilio Datus, lors d’une interview accordée, mercredi à Radio Kiskeya.

Au cas où ils refuseraient d’obtempérer, le collectif des organisations instigateur du mouvement envisage des options musclées pour les porter entendre raison. Elles concernent des interventions planifiées dans le fief des bandits afin de les chasser définitivement des lieux.
La réalité socioéconomique du chef-lieu du département de l’Artibonite est déprimante. Faute de soins appropriés, des femmes enceintes décèdent de complications liées à la grossesse, car le trafic interurbain via Croix-Périsse est suspendu. Des opérateurs du transport public galèrent à joindre les deux bouts, des jeunes sombrent dans la mendicité, des entreprises commerciales résistent à la faillite. Ce sont là des indicateurs qui complètent un tableau grimaçant décrit par Joachim Wilion Datus.

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