Renouvellement de mandat du BINUH : la Chine, les USA et le Mexique ne parlent pas le même langage

Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se pencher le 13 juillet dernier sur l’avenir de la mission Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dont le mandat arrive à terme ce 15 juillet 2022. Sous la menace de certains pays, la réunion n’a pas eu lieu. Il y a eu de préférence des échanges à huis-clos sur la dégradation de la situation sécuritaire surtout avec la multiplication des actes de violences en Haïti.

Selon ce qu’a rapporté l’agence de presse mondiale « Associated Press » (AP), l’un des pays faisant partie du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la Chine, a exigé au Conseil d’adopter quelques dispositions dont : un embargo sur les armes légères pour Haïti, des sanctions individuelles contre les chefs de gangs ainsi que leurs supporters et l’envoi d’une force de police multinationale en appui à la PNH dans la lutte contre les gangs afin d’établir et maintenir la sécurité publique, l’ordre et la protection droits humains dans le pays. Pékin souhaite que ces mesures s’adopteraient dans le cadre d’une possibilité de renouvellement de la mission onusienne BINUH.

Par ailleurs, les États-Unis et le Mexique, les deux têtes de pont de ce dossier au Conseil de sécurité, n’avaient pas prévu cela dans l’agenda du projet initial de résolution. Des négociations rudes se sont poursuivies sur ce point jusqu’à ce jeudi. Le Conseil de sécurité de l’ONU votera ce vendredi 15 juillet sur le renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH).

Le renouvellement du mandat du BINUH est-ce une nécessité?

Le texte de résolution prévoit la reconduction de la mission onusienne BINUH, jusqu’au 15 octobre 2023. Une mission qui s’est installé dans le pays en octobre 2019 après la fin de mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

La résolution propose un accord urgent entre les secteurs vitaux en Haïti, dans les six prochains mois, afin de définir le un nouveau processus politique menant à des élections présidentielles, législatives et municipales. L’embargo sur les armes légères et les munitions, la suspension immédiate des violences et des activités criminelles en Haïti, selon Associeted Press.

Comme l’exige la Chine, le texte fait mention à ce que le secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, engage des consultations avec d’autres pays de la région pour pouvoir apporter du support à la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui est plus qu’impuissante face à la terreur des gangs dans le pays.

Pour rappel, la représentante du Bureau Intégré des Nations Unies, Mme Helen Meagher La Lime avait salué le coalition des gangs en Haïti. Pour plus d’un, le renouvellement du mandat de la Mission onusienne est loin d’être une priorité, car la dégradation de la situation sécuritaire prend une ampleur exagérée. Sauf une conscientisation des hommes armés peut apporter une solution au phénomène qui a atteint depuis un certain temps son paroxysme.

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