Sanctions onusiennes : des membres de l’élite politique et économique haïtienne dans la tourmente ?

L’ancien président Joseph Michel Martelly, sanctionné par le Canada, est la plus grande curiosité de la liste onusienne à paraître le 19 octobre prochain. Quelle incidence ce document aura sur l’échiquier politique ? Les personnalités politiques sanctionnées par l’ONU pourront-elles emprunter une voie de recours ?

L’annonce de la publication d’un rapport sanctionnant les chefs de gangs et ceux qui les soutiennent économiquement, en armes et en munitions, semble avoir provoqué un véritable séisme au sein de la classe politique et du secteur des affaires en Haïti. Des rumeurs qui circulent autour de ce rapport, laissent croire que la liste des personnalités visées dans le cadre de ces sanctions pourrait être bien plus étendue que le nombre total de Haïtiens touchés par les sanctions canadiennes et américaines. On évoque une cinquantaine et plus.

Ce rapport de l’ONU pourrait bien être un coup fatal pour les membres de l’élite économique et politique haïtienne, dont les responsabilités dans la situation chaotique du pays ne sont plus à démontrer, selon des observateurs. Les sanctions émises par les pays nord-américains en disent long à cet égard.

En effet, selon une source bien informée qui s’est confiée à notre rédaction, la publication du rapport sur les sanctions de l’ONU à l’encontre de certaines personnalités haïtiennes prévue pour le 19 octobre prochain aura un impact explosif dans le pays, en raison du nombre considérable de personnes visées dans ce document.

Outre Jimmy Cherisier, qui a été la première cible des sanctions de l’ONU, d’autres chefs de gangs puissants et des personnalités très en vue issues de divers secteurs du pays rejoindront cette nouvelle liste. Ce rapport, soigneusement élaboré, est destiné à avoir un impact bien plus significatif que les sanctions imposées par l’Amérique du Nord. De plus, les individus mentionnés dans ce rapport ne pourront plus voyager dans les pays membres de l’ONU, selon notre source.

Ce régime de sanctions comprendra le gel ciblé des avoirs, des interdictions de voyager et d’autres mesures à l’encontre de ceux qui soutiennent des activités criminelles et la violence perpétrée par les groupes armés en Haïti. Il est à noter que de nombreuses personnalités politiques et de la classe économique sont déjà touchées par des sanctions canadiennes en raison de leurs liens avec des gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.

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