217ème Commémoration de l’assassinat de Dessalines : une mobilisation anti-Ariel programmée

Les dirigeants du Mouvement 29 mars, initiateurs d’une manifestation le 17 octobre, désapprouvent la résolution 2699 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) autorisant le déploiement sur le territoire d’Haïti d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Ils appellent à la démission du Premier ministre, le Dr Ariel Henry, qui entend s’accorder un nouvel accord politique pour se maintenir au pouvoir.

À l’occasion de la 217ème Commémoration de l’assassinat de l’Empereur Jacques 1er, des organisations sociopolitiques dont Challenger populaire, « Kri Pèp », Fòs Kanapevè reveye », G-105, Fòs Latibonit reveye » se préparent à manifester pour réclamer la démission du chef du gouvernement de facto, le Dr Ariel Henry. Le dirigeant de « Challenger populaire », Réginald Dumé, rappelle qu’après 26 mois à la tête de l’État, le Premier ministre Ariel Henry a enfoncé le pays un peu plus dans la crise.

L’insécurité, caractérisée par la dictature des gangs armés, a plombé l’économie haïtienne. Il s’avère impossible pour un citoyen de circuler à travers le territoire national, note le militant Réginald Dumé. À Martissant, des bandits imposent un droit de péage. À Canaan, les usagers de la route nationale numéro un sont contraints de payer le passage, dénonce Dumé. En outre, les pratiques institutionnalisées au sein de la PNH visant à utiliser des véhicules blindés comme taxi pour faciliter le passage à des citoyens à Morne-à-Cabri et Canaan sont vivement dénoncées par les militants qui rencontraient la presse, le jeudi 12 octobre, dans le quartier de BAI, à l’impasse Lavaud.

Les initiateurs de la marche du 17 octobre réprouvent toute initiative d’un nouvel accord envisagée par le gouvernement de facto. Ils rejettent le processus enclenché par des alliés du locataire de la Primature pour prolonger le mandat du neurochirurgien au-delà du 7 février 2024. Selon les conférenciers, le bilan de l’équipe de facto se révèle négatif.

Dans la foulée, Josué Stervil, critique la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) sous le leadership du Kenya, un pays gangréné par l’insécurité comme Haïti. Il rappelle que le Kenya détient le taux le plus haut de personnes vivant avec le VIH-Sida et la fièvre Ébola. La marche du 17 octobre aura une ampleur nationale avec des manifestations prévues aux Cayes, à Petit-Goâve, au Cap-Haitien, aux Gonaïves, à Jérémie et Miragoâne. À Port-au-Prince, des rassemblements sont annoncés au Champ-de-Mars, au Carrefour de l’Aéroport, selon les initiateurs.

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