Crise de carburant : mobilisation contre la disponibilité du produit sur le marché informel

La réponse à la crise répétée de l’essence devra se manifester par une révision à la hausse du prix des produits pétroliers sur le marché, préconise l’Association nationale des propriétaires des stations d’essence (ANAPROSS). Dans l’intervalle, des pompes à essence sont à sec, le marché informel prend de l’ascendance.

À Jacmel, une vaste mobilisation a été enclenchée, mardi, par des citoyens pour réclamer la disponibilité du carburant sur le marché formel. Des propriétaires d’entreprise commerciale, des automobilistes et d’autres socioprofessionnels ont investi la rue pour exiger du gouvernement de facto des actions fortes afin de résorber la crise de l’essence.

Parallèlement, sur le marché informel, le gallon de la gazoline s’arrache à prix fort. Il faudra au moins mille gourdes pour payer le gallon, dans un contexte où le produit manque dans les pompes à essence, déplorent des manifestants.

À Port-au-Prince, devant des stations d’essence, de longues files de véhicules immobilisés sont remarquées durant ces derniers jours. Ce constat traduit la réalité de plusieurs points de livraison de produits pétroliers en rupture de stock, révèlent des consommateurs. La course folle vers la gazoline a de grandes incidences sur d’autres activités socioéconomiques. Dans le transport en commun, la hausse du prix des circuits devient automatique. Des chauffeurs, pour justifier la rareté du carburant et des efforts consentis pour s’en procurer à des prix exorbitants, décident d’augmenter le tarif de certains circuits. Il en résulte la grogne entre chauffeurs et passagers.

Dans des gare-routières, une forte affluence consécutive à la pénurie du carburant est observée, mercredi. Des véhicules manquent à l’appel et les rares automobilistes à s’engager dans le transport en commun décident de revoir les tarifs. En réaction, des passagers qui désapprouvent la décision se sont engagés dans des échanges musclés avec des chauffeurs.

Déjà plusieurs jours, la situation se complique, le gouvernement et es opérateurs se terrent dans un silence complice, dénoncent des consommateurs. Jusqu’ici, aucun communiqué du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD) pour tenter de calmer la situation.

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