Des installations de la PNH toujours sous le contrôle des gangs armés

Des civils armés de la coalition G-9 occupent des installations de la Police Nationale d’Haïti (PNH) attaquées, saccagées et pillées. Aucune intervention des forces de l’ordre dans ces sites, moins de 24 heures après l’annonce du Premier ministre a.i. Claude Joseph et du directeur général a.i. de la PNH, Léon Charles.

La PNH n’a pas repris jusqu’ici le contrôle des antennes de Duvivier, Chancerelles, Drouillard et du sous-commissariat de Portail Saint-Joseph en dépit des garanties données, dimanche, par le chef du Gouvernement et du commandant en chef de la PNH. Les sites sont encore sous le contrôle des caïds de la coalition de G-9, rapportent des sources locales. Les annonces formulées en Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), n’ont pas été appliquées.

Pour le moment, la PNH manque à l’appel à Cité Soleil, à La Saline et les rares résidents à demeurer dans les quartiers en proie à la violence des hommes armés évoquent une terreur sans précédent. À Bas-Delmas, des hommes lourdement armés rançonnent des citoyens, attaquent des résidences privées. Malgré la localisation du quartier général du CIMO, des familles sont obligées de fuir le Bas-Delmas, relatent des images virales sur des réseaux sociaux.


À Martissant, dès l’aube du lundi 7 juin, des corps sans vie allongés sur la chaussée ont été découverts au Bicentenaire. Des tirs sporadiques ont contraint des usagers à éviter l’axe Fontamara jusqu’à Portail Léogane, rapportent des témoins. Moins de 24 heures après la démonstration du chef du gouvernement, Claude Joseph et du numéro un de la PNH, Léon Charles, les hommes de Grand-Ravine et ceux de « Ti Bwa » n’ont pas chômé. La dictature des gangs s’impose, la population civile est aux abois, les autorités marquent leur impuissance.

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