« Le silence des autorités sur la dernière démonstration du G9 confirme leur connivence », déclare Pierre Espérance
Les autorités en place n’ont toujours pas réagi, après plus de 24 heures, à la dernière conférence des bandits du G9, exposant leur arsenal. Selon Pierre Espérance, cela prouve une fois de plus la complicité qui existe entre le pouvoir et les gangs. Il a fait ces déclarations aux micros de Radio Kiskeya ce 24 juin 2021, soutenant aussi que cette coalition de gangs est un outil du Palais National.
Emmenés par Jimmy Chérisier alias Barbecue, les gangs du G9 ont fait une démonstration le 23 juin 2021, exposant des dizaines d’armes de grands calibres et de machettes, annonçant des jours plus sombres sur Haïti. Pourtant, un silence total, irresponsable et complice est remarqué tant du côté de la justice, La Primature, la Police et le Palais National. Cependant, des gens se présentant avec des machettes comme moyens de défense contre ce régime auraient été poursuivis en justice pour complot contre la sûreté de l’État, croit Pierre Espérance. Il estime que le laxisme des autorités face à cette situation prouve leurs affinités avec les gangs.
«G9 et alliés est le Palais National», soutient M. Espérance, arguant que le mutisme de la Police sur ce qui se passe à Martissant est complice. De plus, il souligne que l’un des gangs qui s’affrontent dans cette zone, membre du G9, a été renforcé par deux blindés de la PNH.
Il affirme également que les événements malheureux qui arrivent dans le pays ces derniers jours est un coup du pouvoir en place pour empêcher l’avancement du dossier PetroCaribe et liquider le dossier de l’assassinat de Me Dorval et des massacres dans les quartiers défavorisés. «C’est le pouvoir qui crée cette situation de chaos dans le pays et utilise les gangs comme alliés pour asseoir leur volonté, après avoir réduit à néant l’institution policière», explique-t-il.
«Comment des bandits, des voleurs, des violeurs et kidnappeurs peuvent-ils être des révolutionnaires?», se questionne Pierre Espérance. Il a aussi indiqué que face aux gangs armés et au pouvoir, le RNDDH préfère mourir debout que de vivre à genoux.
