Haïti/Crise : Poursuite des tractations en vue de la formation d’un Conseil présidentiel de transition

Les tractations en cours relatives à la formation d’un Conseil présidentiel de transition devraient incessamment aboutir à la constitution d’une plateforme inclusive d’au moins 7 membres, a appris samedi Radio Télé Kiskeya, de sources proches des discussions.

Selon ces sources ayant requis l’anonymat, cette entité devrait comprendre : un représentant de plusieurs organisations de la société civile, en la personne du Docteur-Expert en énergie et ex-Ministre du Gouvernement Martelly/Lamothe, René Jean-Jumeau ; l’économiste Fritz A. Jean, ex-Premier ministre nommé par le Président provisoire Jocelerme Privert et ex-Gouverneur de la Banque centrale, représentant de l’Accord du 30 août 2021, dit « Accord de Montana » ; un représentant du Secteur privé des affaires, non encore désigné ; l’ex-Président du Sénat, dirigeant de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), l’Ingénieur Edgard Leblanc Fils, représentant du « Collectif 30 janvier », regroupement de plusieurs Partis Politiques, dont le PHTK, le GREH, MOPOD, UNIR, etc ; un représentant de Fanmi Lavalas, en la personne de l’ex-Ministre et Architecte Leslie Voltaire.

Les discussions achopperaient actuellement sur la désignation d’un représentant du parti « Revèy Nasyonal » de l’ex-chef rebelle et sénateur élu non investi Guy Philippe. Ce dernier voudrait que ce soit lui, personnellement, qui soit représenté au sein du conseil. Une position qui n’aurait pas reçu l’appui des autres parties impliquées dans les discussions, selon les mêmes sources.

Le Conseil présidentiel de transition devrait, entre autres, procéder au choix d’un nouveau premier ministre et à la formation d’un gouvernement de consensus.

Des secteurs de l’International et certaines institutions nationales seraient impliquées dans les discussions visant à créer pratiquement une plateforme dite de « réconciliation nationale », selon les sources contactées.

D’autres secteurs tout aussi impliqués dans les discussions font plutôt état d’un Conseil présidentiel plus restreint de 5 membres. Un représentant de ces secteurs a confié à Radio Télé Kiskeya, sous couvert de l’anonymat, que des appréhensions ont été clairement exprimées concernant le risque de réhabiliter des personnalités sous sanctions internationales, des gens qui ont contribué à la débâcle actuelle et d’autres ayant, de près ou de loin, des liens avec les gangs terroristes qui n’arrêtent pas de répandre la terreur et de détruire le pays.

Les différentes propositions doivent faire l’objet d’une réunion spéciale de la CARICOM sur Haïti la semaine prochaine, à Kingston (Jamaïque). [MD/RTK/9 mars 2024]

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