Haïti-Grève : deux blessés par balle, un bâtiment public incendié aux Gonaïves

Si le blocage du pays au cours des deux dernières semaines s’était effectué de manière spontanée à la suite de la décision du gouvernement d’ajuster les prix des produits pétroliers sur le marché lo local, tel n’était pas le cas ce lundi. En effet, suite à l’appel à la grève lancé par des syndicats du transport en commun et d’autres organisations sociopolitiques, le pays s’est réveillé encore une fois ce lundi 26 septembre en mode « Lock ».

Le transport en commun et les activités commerciales ont été totalement paralysés tant dans la capitale haïtienne que dans les villes de province.

À Delmas, Pétion-Ville, Tabarre, au Centre-ville de Port au prince, les institutions bancaires et maisons de commerce ont baissé leurs rideaux fers, les marchés publics qui sont d’habitude remplis de monde étaient pour le moins clairsemés. Pareille situation au niveau de certaines villes de province dont les Cayes, Jérémie, Gonaïves, Saint Marc, Cap-Haïtien où le transport en commun était quasiment paralysé.

La situation était particulière tendue au niveau de la Cité de l’Indépendance, lorsque de très tôt ce matin un groupe de protestataires qui exigeaient la démission du premier ministre Ariel Henry, furieux, ont mis le feu dans le bâtiment logeant le bureau départemental du ministère de l’économie et des finances.

Après avoir commis cet acte, ils ont par la suite parcouru diverses artères au niveau de la quatrième ville du pays pour atteindre le centre-ville, où ils ont tenté une nouvelle fois d’incendier un bureau de transfert. Cette situation a occasionné deux blessés par balle, dont un agent de sécurité qui montait la garde et une femme faisant partie du groupe de manifestants, suite à une intervention policière, selon un journaliste sur place.

L’agent de sécurité qui répond au nom de Robenson Michel a été admis à l’hôpital en vue de recevoir les soins que nécessite son cas, a confirmé la source, soulignant que l’autre victime se trouve hors de danger de l’avis des médecins.

Il faut souligner qu’en milieu de matinée, des milliers de citoyens ont foulé le béton dans la commune de Carrefour en vue de d’exprimer leur ras-le-bol face à la situation d’insécurité et la cherté de la vie qui prévaut dans le pays ces derniers temps et par-dessus tout réclamer la démission du neurochirurgien de 72 ans à la tête de l’Etat.

S’achemine-t-on vers une autre semaine de pays lock ? C’est la grande question que plus d’un se posent, en attendant des barricades commencent à être érigées dans certains endroits de la commune de Delmas.

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