HCT : Steeven Benoit qualifie l’Accord du 21 décembre de « consensus mort-né »
En référence à l’Accord du 11 septembre 2021, décrié et non appliqué dans son ensemble, tout porte à croire que le Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes sera un fiasco, prédit l’ancien sénateur Steeven Benoit, premier ministre élu de l’Accord de Montana.
Le premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, multiplie ses basses manœuvres pour se maintenir au pouvoir et rallier le maximum de figurants dans son projet politique tourné autour du renouvellement du PHTK, décèle l’élu de Montana. Sur les ondes de la radio Kiskeya, Steeven Benoit désapprouve l’Accord du 21 décembre ayant accouché du Haut conseil de transition (HCT) visant à compléter la Cour de Cassation et former un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP).
Une démarche à paver la voie à une 4ème version du PHTK, estime l’ancien parlementaire. Toutefois, Steeven Benoit n’est pas dupe et ses pronostics sur l’avenir de l’Accord du 21 décembre ne sont pour le moins optimistes. À son avis, le Consensus, en dépit du support de la communauté internationale, de l’appareil d’État, d’une infirme frange de la classe politique, des gangs armés, d’une partie de l’élite, ne tiendra pas la route. Pour cause, son concepteur Ariel Henry est habitué à embobiner ses interlocuteurs.
Il déplore la présence d’une sommité comme Mirlande Hyppolite Manigat au sein de l’HCT. Cette structure completée par Calixte Fleuridor et Laurent Saint-Cyr se révèle un organe sans pouvoir, limité dans sa mission de conseiller le patron de la Primature.
Dans sa lecture, sans détour, Steeven Benoit anticipe sur l’impossible défi pour les tenants et alliés du pouvoir de facto de respecter les clauses inscrites dans le document. Sa prédiction est infaillible en évoquant la démission prochaine de la Présidente d’honneur du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) Mirlande Hippolite Manigat de l’HCT.
Pour l’heure, l’évaluation de l’Accord du 11 septembre 2021, mise à jour par les termes de l’Accord du 21 décembre 2022, engendre peu de résultats. L’organisation des élections, la mise sur pied d’un CEP, le redressement de l’économie, la réforme constitutionnelle demeurent des effets d’annonce sans suite.
Il renouvelle l’engagement des promoteurs de l’Accord de Montana de tenir le flambeau de la mobilisation en faveur d’une transition de rupture. Steeven Benoit rappelle que le groupe de Montana veut des élections et des conditions propices à l’organisation des joutes électorales, non des initiatives stériles, sans consensus suffisant.