Insécurité : « Lѐ a rive se lame Dayiti n ap tann », scandent des habitants chassés de Carrefour-Feuilles

Les habitants de Carrefour-feuille sont loin d’être au bout de leur peine. Ils ont une nouvelle fois connu l’enfer ce mercredi, suite à une attaque lancée par le gang de « Gran Ravin » contre leur quartier. Des membres de cette communauté ont dû abandonner par milliers le quartier pour échapper à cette violence aveugle instaurée par les bandits armés. Dans leur fuite, ils ont organisé de manière spontanée un mouvement de protestation. « Lѐ a rive se lame a n ap tann », tel a été le slogan scandé par des habitants de Carrefour-feuilles qui s’étaient rendus par milliers devant la quartier général des Forces Armées d’Haïti situé au Champ-de-Mars. Ils viennent solliciter le support de cette force armée mise en veilleuse par le gouvernement au prétexte que la communauté internationale n’y est pas favorable.

« Les membres de cette force sont payés avec de l’argent provenant du trésor public, donc de l’argent du peuple haïtien. Qu’est-ce qui explique le choix du gouvernement en place de ne pas les utiliser, alors que le pays fait face à un phénomène d’insécurité et de criminalité quasi généralisée ? » se questionnent certains manifestants.

« Nous sommes venus ici pour demander aux militaires de nous prêter main forte face à la situation de terreur créée par le gang de « Gran Ravin » dans notre quartier », clame un groupe de manifestants.

« Nous savons qu’ils en ont la volonté, mais attendent vainement l’ordre du premier ministre Ariel Henry qui ne jure que par le pourrissement de la situation enfin de se perpétuer davantage au pouvoir. Ils doivent comprendre que ce sont leurs sœurs, leurs frères, leurs mères qui sont en train d’être voilés, tués et calcinés par des éléments de cette bande criminelle dirigée par le caïd Ti Lapli ainsi connu. Les militaires n’ont pas d’autre choix que d’intervenir, fut-ce même en dehors de l’approbation du gouvernement, afin d’éviter le pire », insistent certains protestataires qui menacent de venir s’installer devant le quartier général de forces armée en cas d’inaction.

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