Insécurité : la localité de Fort Jacques livrée aux mains des gangs

Les gangs armés continuent de semer la terreur à Port-au-Prince et dans ses zones environnantes. Face à l’impuissance de l’Etat, les bandes armées prennent de l’ampleur et gagnent des territoires. À Fort Jacques, section communale de Kenskoff, le puissant chef de gang dénommé Vithelhomme veut élargir son empire.

En Haïti, pas un jour ne passe sans que les gangs armés ne font pas parler d’eux. Ils deviennent de plus en plus puissants et opèrent dans différentes régions du pays.
Après Martissant, Grand-Ravine, Canaan, Cité Soleil, Bél-Air pour ne citer que ces zones, les bandits élisent depuis un certain temps domicile dans les hauteurs de Pétion-Ville.

À Fort Jacques, zone située à l’est de Port-au-Prince, c’est la panique totale. La bande à Vitelhomme poursuit ses actes barbares. Après avoir enlevé un ingénieur résidant dans la zone, les bandits ont incendié le Sous-Commissariat de la localité dans la nuit du mercredi. Plusieurs voitures et motocyclettes sont parties en fumée, selon les témoignages de Jean Marx Duvivier, membre du Conseil exécutif intérimaire de la Mairie de Kenscoff. Un policier qui était sur place lors de l’incident, voulant sauver sa peau, s’est blessé au niveau de la jambe après une chute, rapporte le maire.

Pour l’heure, les malfrats ont pris le contrôle de la zone et l’inquiétude demeure vive chez la population civile qui vit avec la peur au ventre, déplore le responsable, tout en dénonçant les conditions dans lesquelles travaillent les policiers, dépourvus de matériels nécessaires pour accomplir leur mission, consistant à protéger et servir.

Rappelons que lors d’une fusillade à Fort-Jacques, le jeudi 23 février 2023, quatre citoyens ont été tués. Une action qui porte l’empreinte du gang de Vithelhomme Innocent. Deux membres d’une même famille figuraient parmi les victimes. Il s’agit de Nadal Senat, employé de la Télévision nationale d’Haïti, et son frère Peterson Sénat.

Depuis un certain temps, le territoire national se trouve fractionné par des caïds sans état d’âme qui tuent, volent et violent à volonté, face à un Gouvernement de facto qui semble avoir opté pour l’inaction. Les autorités concernées n’ont pris aucune décision drastique pour repousser la menace des bandits.

Aujourd’hui, les groupes armés contrôlent à plus de 70% Port-au-Prince, selon des données disponibles. Ils encerclent la ville, contrôlent les entrées nord et sud de la capitale. Entretemps,
l’opération Tornade 1 annoncée par Frantz Elbé peine encore à donner les résultats escomptés.

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