Le drapeau russe, le gouvernement de salut public, la Constitution et des divergences

Au 34ème anniversaire de la Constitution de 1987, l’organisation  »Fanmi Lavalas » renouvelle son appel à l’avènement d’un gouvernement de Salut public pour réorganiser l’État. Parallèlement, des militants de l’opposition misent sur la Russie pour un positionnement diplomatique d’Haïti.

Au millieu d’une multitude de drapeaux haïtiens brandis par une foule de manifestants, des militants de MOLEGAFH se font distinguer en flottant la bannière russe. Le geste est osé au même titre que les réactions qui s’en suivent.

 »Haiti doit miser sur une coopération russe. Les autorités doivent profiter de la main tendue de l’administration russe pour restructurer la Police Nationale d’Haïti, lutter contre l’insécurité, réorganiser le secteur agricole », ont scandé des protestataires.

Considérée comme arrière cour des États-Unis d’Amérique, Haïti est devenue un État paria, une nation en faillite, déplorent des manifestants. L’Haïtien est devenu un peuple errant, une société qui voit son bonheur ailleurs. Les turbulences politiques, les crises sociopolitiques, l’instabilité chronique obligent des citoyens à tourner définitivement le dos au pays. Une fuite de cerveau conséquente conjuguée à la raréfaction de ressources humaines menacent l’avenir d’Haïti et de ses fils.

De ces considérations, un virage diplomatique s’impose, les autorités actuelles sont dans l’obligation de placer Haïti sur la carte mondiale à travers des partenaires sincères, d’une diplomatie ouverte et intelligente.

En outre, une transition politique de rupture pour relancer le pays sur les rails de la stabilité et du progrès est plus qu’une urgente nécessité. Le pouvoir de facto de Jovenel Moïse, à la croisée d’une crise politique à l’issue incertaine est appelé à renoncer au projet de référendum et d’élections générales pour éviter le chaos. L’opposition politique propose une transition pour redresser l’administration publique et favoriser une relance de l’économie. Parmi les voix discordantes, celle de l’organisation ‘’Fanmi Lavalas » qui plaide en faveur d’un gouvernement de salut public porte à questionner. Le parti de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide prend ses distances aux autres formations politiques et se positionne pour une alternative au départ de Jovenel Moïse.

Les héros de la République ont défié les nuls. Seul un gouvernement de salut public pourra relever les défis. Le PHTK a conduit le pays vers l’échéance, les forces sociales doivent assurer la relève », soutient Jodson Dirogène, porte-parole de  »Fanmi Lavalas »

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