L’impossible chantier pour balayer les confusions sur le meurtre de Jovenel Moïse

La Police nationale d’Haïti peine encore à convaincre sur les cas d’arrestation, les mandats d’amener décernés, les avis de recherche lancés contre des suspects dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Les révélations du journal Colombien Noticias Caracol sur l’implication du Premier ministre de facto Claude Joseph marquent un nouveau défi pour le rétablissement des preuves.

Le directeur général ai de la PNH, Léon Charles se dit confiant quant à l’aboutissement de l’enquête sur l’attaque armée ayant coûté la vie au 58ème Chef d’État haïtien Jovenel Moise. Il annonce que le bilan des opérations conduites pour réunir le maximum d’indices pour rétablir les faits progresse.

«Vingt-trois suspects ont été interpellés, sept personnes font l’objet d’un mandat d’amener, quatre individus sont activement recherchés, vingt-sept auditions ont été réalisées» s’est félicité Léon Charles.

Parallèlement, des interventions surprenantes du responsable de la PNH ne font que fragiliser le cours de l’enquête, selon le leader du parti «Ayiti an aksyon», Youri Latortue. Léon Charles désapprouve les révélations du journal Colombien «Noticias Caracol» relatives à l’implication du patron de la Primature dans l’exécution de Jovenel Moïse. En prenant fait et cause pour Claude Joseph, Léon Charles confirme que l’enquête est bouclée, selon les analyses de l’ancien parlementaire soulignant qu’en matière de crime les investigations restent pérennes.

Entre-temps, des responsables d’unités spécialisées en charge de sécurité de la Présidence boudent l’invitation du chef de poursuite, Bed-Ford Claude. Dimitri Hérard (USGPN), Pierre Osmann Léandre (USP), Paul Eddy Amazan (CAT Team) et Jean Laguel Civil, coordonnateur de sécurité du Palais national attendus au Parquet pour s’expliquer sur l’assassinat ont brillé par leur absence.

Les circonstances et les premières pistes convergent en un crime planifié dans le giron de la Présidence, selon des observateurs. Qu’est-ce qui explique cette célérité pour enterrer les preuves? Pourquoi ces tergiversations dans un contexte propice à l’intoxication et la manipulation?, s’interrogent des avisés.

Bouton retour en haut de la page