Pierre Espérance : « Après l’affaire Habitation Petit-Bois, Léon Charles aurait dû être écarté de la PNH »

L’ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles a affiché un comportement étrange en face du Président assassiné Jovenel Moïse après les évènements du 7 février 2021 dans le village de Petit-Bois, révèle le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance.

Les évènements de Petit-Bois suffisaient au Président Jovenel Moïse pour se débarrasser en 2021 de Léon Charles comme directeur général de la PNH, selon Pierre Espérance. Au cours d’un échange entre l’ancien responsable de la PNH et le 58ème Président, Léon Charles a eu à afficher un comportement pour le moins étrange, révèle le défenseur des droits humains, qui participait le 26 février dernier à l’émission « Le Point » sur les ondes de Radio Télé Métropole.

L’ancien représentant d’Haïti auprès de l’Organisation des États américains (OEA) n’a pas pu tenir tête au Président au moment d’un bref échange visant à établir les faits. Selon Espérance, l’ancien commandant en chef de la PNH, Léon Charles, a eu le regard perdu lorsque son patron lui a demandé des explications sur les contours de ce prétendu coup d’État raté à Petit-Bois. Pas un mot de Léon Charles qui a préféré garder la tête baissée au lieu de fournir des détails à son patron, raconte Pierre Espérance.

Aux accusations de Léon Charles faisant du responsable du RNDDH un complice du coup raté de Petit-Bois, Pierre Espérance rejette les allégations selon lesquelles le juge Jean Roger Noelcius entretenait des rapports avec des membres de l’organisation de défense des droits humains. Le RNDDH méconnaissait l’existence d’un mandat d’amener décerné en 2019 contre Jovenel Moïse, a réagi son numéro 1. Il confirme avoir été au courant du mandat durant l’année 2022, tout en relevant des défauts de procédure de la part des initiateurs de la démarche.

S’agissant de Me Mario Beauvoir, ancien commissaire du gouvernement de la juridiction de Croix-des-Bouquets, cité dans le dossier de Petit-Bois, Pierre Espérance a apporté des éclaircissements. Il fait état d’un acteur de la chaine pénale avec qui le RNDDH entretenait des rapports limités, tout en rectifiant que le concerné n’est pas avocat de l’institution.

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