Mission Multinationale en Haïti : deux pays africains s’engagent, le doute sur l’efficacité persiste

Après le Kenya qui, officiellement, prendra la tête de la Mission de sécurité pour Haïti, c’est au tour du Bénin d’envisager l’envoi de 2000 soldats dans le pays pour lutter contre le phénomène de l’insécurité. C’est l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas Greenfield, qui en a fait l’annonce, lundi, à Guyana, dans le cadre du sommet de la CARICOM.

Entre 5000 et 6000 mille membres dont 1000 policiers kényans devraient constituer cette force multinationale. Force sur laquelle le Gouvernement d’Ariel Henry compte plus que tout.

Dans l’intervalle, le doute persiste quant à la capacité des soldats kenyans et béninois à aider Haïti à lutter efficacement contre les gangs armés qui gagnent en territoire. Des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles croient être une perte de temps. Par exemple, le colonel Himmler Rébu a des doutes sur les soldats kenyans, en ce qui a trait à leur méconnaissance du territoire haïtien.

Des membres de la population questionnés s’appuient sur les récentes déclarations faites par Léon Charles selon lesquelles « les bandits sont mieux équipés et mieux entraînés que les agents de la PNH », pour justifier leurs doutes sur le professionnalisme des soldats kenyans et/ou béninois.

En tout cas, l’arrivée en Haïti de la Force multinationale de sécurité se précise, même si l’argent nécessaire fait encore défaut. Selon ce qu’a annoncé la Primature, dimanche, le Premier ministre Ariel Henry se rendra à Nairobi (Kenya) pour finaliser les démarches du déploiement de la MMSS.

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