Exode des jeunes vers les provinces : une réponse à l’insécurité régnant à Port-au-Prince

Depuis des décennies, les jeunes haïtiens fraîchement diplômés du secondaire étaient confrontés à une réalité implacable : pour espérer un avenir meilleur, ils devaient se rendre à Port-au-Prince, la capitale, où les opportunités semblaient plus vastes. Cependant, aujourd’hui, un vent de changement souffle sur cette tradition établie. L’insécurité croissante à Port-au-Prince pousse de plus en plus de gens à rechercher refuge et opportunités ailleurs, loin de l’agitation des gangs et des troubles sociaux.

Wanchella Gilles, une jeune Capoise, illustre cette tendance émergente. Elle exprime son désir de vivre, de trouver refuge ailleurs, loin de Port-au-Prince, où le simple fait de rester en vie semble être une lutte quotidienne. Comme elle, de nombreux autres Haïtiens se retrouvent dans une situation similaire, décidant de quitter leur emploi, voire leur foyer, pour échapper à l’insécurité grandissante qui plombe la capitale.

Même des fonctionnaires de l’État demandent le transfert vers les zones provinciales, cherchant à fuir la capitale en proie à l’insécurité. Cette migration interne témoigne de la gravité de la situation sécuritaire à Port-au-Prince et de l’urgence de trouver des solutions durables.

Les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont alarmants. Au cours des cinq derniers mois, le nombre de personnes déplacées par la violence liée aux gangs dans la capitale a triplé, dépassant les 113 000 personnes. Cette violence se manifeste à travers des actes de racket, des enlèvements et d’autres crimes, exacerbant les inégalités et les privations déjà criantes dans le pays.

Face à cette réalité sombre, l’espoir d’une Haïti meilleure persiste. Les haïtiens rêvent toujours d’un pays où la sécurité est la norme, où les opportunités sont accessibles à tous et où la paix règne. Mais pour réaliser ce rêve, des mesures concrètes doivent être prises pour mettre fin à l’insécurité rampante qui pousse tant de jeunes à fuir vers les provinces. Seule une action collective, impliquant le gouvernement, la société civile et la communauté internationale, peut ouvrir la voie à cet avenir désiré. Jusqu’à ce jour, l’avenir d’une Haïti sûre et prospère reste un défi, mais aussi une aspiration commune à laquelle nous devons tous travailler sans relâche.

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