Panique au SPNH-17 : les syndicalistes évoquent une répression syndicale

Un vent de panique a soufflé à Bois Verna tôt ce matin 7 avril. Alors que se tenait dans les locaux du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti une conférence de presse, un dispositif impressionnant de sécurité avait été remarqué à l’Avenue Lamartinière. Des agents de différentes unités de la police nationale d’Haïti ainsi qu’un tank ont été remarqués dans les parages. Le SPNH-17 dénonce des répressions venant du haut commandement de la PNH.

L’un des avocats du SPNH-17, maitre Arnel Rémy, a qualifié d’intimidation la présence des différentes unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti dont la Brigade de Recherche et d’Intervention de la Direction Centrale de la Police Judiciaire devant les locaux du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti. « Tout ça c’est de l’intimidation. C’est le début de la répression. Nous sommes dans une situation extrêmement dangereuse » a-t-il avancé appelant la population à supporter le SPNH-17 et à se rebeller contre ce projet macabre.

De son coté, Domond Synci, agent II, porte-parole du SPNH-17, se pose des questions sur les obstacles au respect du droit des policiers syndiqués. « Qu’est-ce qui occasionne ces répressions dont fait l’objet le SPNH-17 », s’est-il demandé tout en soutenant que le droit syndical doit être respecté dans une démocratie. Alors que maitre Jean Fritz Magny, un autre avocat de cette structure syndicale, croit que ces persécutions sont à la base des révélations de l’inspecteur Jean Elder Lundi, coordinateur général du SPNH-17, concernant l’existence d’une unité dénommée « All Black » au sein de la PNH qui serait composée de chefs de gangs et de policiers.

Des militants politiques arrivés sur les lieux ont manifesté leur solidarité au SPNH-17 et ont dénoncé le directeur général a.i de la PNH, Léon Charles, accusé d’avoir voulu dissoudre la police au profit de l’armée remobilisée de Jovenel Moïse. Le porte-parole du SPNH Domond Synci et maitre Arnel Rémy ont laissé les locaux du syndicat sous les applaudissements des militants qui jurent de d’accompagner le syndicat dans sa bataille pour le respect des droits des policiers.

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