Petit-Goâve : des largesses du ministre Patrick Boisvert divisent, des morts et des blessés recensés

Un groupe de militants, insatisfaits des largesses du ministre de l’Économie et des finances, Michel Patrick Boisvert à l’égard d’une dizaine de citoyens, entendaient surfer sur la vague de contestations de Jérémie contre la rentrée des classes pour faire écho à leurs revendications. À « Nan Percin » au moins deux personnes sont tuées et plusieurs cas de blessés par balle rapportés lors d’un mouvement improvisé.

On ignore encore le montant exact distribué la semaine dernière à Petit-Goâve par le titulaire du Ministère de l’Économie et des finances (MEF), Michel Patrick Boisvert, à des supporters pour attirer les sympathies de ses corégionaires. Cependant, le geste semble avoir nourri des jaloux au point qu’un groupe frustré, décide de se soulever contre le natif de la Cité de Faustin Soulouque.

La presse locale rapporte qu’un mouvement de citoyens, brandissant le prétexte des conditions non réunies pour la rentrée des classes, a perturbé mercredi les activités dans le centre-ville de Petit-Goâve. Il est mentionné que des barricades de pneus enflammés installés sur la voie publique, des affrontements entre policiers et manifestants ont paralysé le cours des activités socio-économiques dans la ville. Dans l’environnement de l’Hôpital Notre Dame de Petit-Goâve, structure sanitaire publique de référence, des tensions ont fortement troublé le fonctionnement du centre hospitalier.

Des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) ont fait usage de balles réelles et de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Au bilan, au moins deux personnes sont tuées par balle et plusieurs blessés recensés conduits à l’hôpital . Les contestataires entendaient surfer sur la vague de la mobilisation initiée lundi à Jéremie contre le gouvernement de facto dirigé par le Dr Ariel Henry pour interpeller le ministre Boisvert. Ils ont également dénoncé la mauvaise gestion de l’Hopital Notre Dame, les conditions non idéales à la reprise des activités scolaires, l’insécurité en vue d’obtenir la solidarité d’autres Petit-Goaviens.

Très tard dans la soirée du mercredi, la situation était restée tendue. Les forces de l’ordre, instruites pour mater le mouvement, étaient restés mobilisés près des foyers de tension. Des détonations à l’arme automatique résonnaient également dans la ville.

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